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 Irène ▬ the higher we climb, the harder we fall.

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Irène P. Barrow
⚡ NOUVEAU RESIDENT.
Irène P. Barrow
ϟ PAPERS : 28
ϟ LIVE HERE SINCE : 18/06/2011
ϟ LOOK LIKE : Elsa Hosk
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MessageSujet: Irène ▬ the higher we climb, the harder we fall.    Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  EmptySam 18 Juin - 14:29



IRENE PALOMA BARROW


Je m'appelle Irène, et pour être franche, je déteste mon prénom. Je suis d'origine écossaise, et j'ai quitté mon Ecosse natale pour embrasser le rêve américain, un rêve qui est rapidement devenu cauchemar. Je suis journaliste, mais je gagne mal ma vie, en réalité, j'aspirais à un poste plus élevé que servir le café à mon patron à longueur de temps tout en triant le courrier de mes collègues. Je m'accroche néanmoins à mon rêve, et je ne désespère pas de monter un jour en grade, après tout, je n'ai que 24 ans, j'ai la vie devant moi. Il n'est certes pas trop tard pour changer de voie, mais ce travail, même ingrat, est ma seule source de revenus. J'en ai besoin pour payer mon loyer. Appartement miteux ou pas, qui ressemble davantage à un placard à balais, vivre ici bas n'est pas gratuit, loin de là. Je suis célibataire, mais cette situation me pèse. J'en ai assez d'entendre mes collègues déblatérer sur leur fiancé, concubin ou mari, elles ne font que me rappeler que je finirai vieille fille, entourée par ses chats. Je carbure au tabac et au café, je suis insomniaque, je passe ma vie à écrire et j'espère publier un jour un best-seller. Je suis fatiguée, au bout du rouleau, ma mère me croit dépressive mais je nie, je ne suis pas malheureuse, je suis blasée. Blasée de vivre, blasée de mon boulot, blasée du désert sentimental qu'est ma vie. Je ne m'apitoie pas pour autant sur mon sort, j'ai tout de même mon petit caractère. J'avance, sans vraiment savoir où tout ça va bien pouvoir me mener. .




1ER ÉTAGE « GOOD MORNING AND, IN CASE I DON'T SEE YA, GOOD AFTERNOON, GOOD EVENING, AND GOOD NIGHT ! »

que fais-tu à san francisco ? Pour embrasser le rêve américain, je suppose. Depuis toute petite, je rêve de m'exiler aux States, et je touchais mon rêve du bout des doigts quand je suis arrivée à la fac. Néanmoins, il a bien fallu que je me fasse une raison, le rêve américain, ce n'est pas vraiment ce à quoi je m'attendais. Alors, je galère à avoir une vie convenable,en attendant de pouvoir retourner là d'où je viens. ton appartement de rêve, il est comment ? Mon appartement de rêve est confortable. Il n'est pas nécessairement grand, mais il fait bon y vivre. Il y règne une atmosphère sécurisante et chaleureuse, idéale pour chasser les démons de la nuit... et ton/ta voisin(e) de rêve ? Mon voisin idéal est calme, il ne rentre pas à des heures indues et surtout, il est discret. Il dit bonjour quand on se croise dans les escaliers. Cela étant, il sait s'arrêter quand je ne suis pas disposée à bavarder. Vivre à côté d'une personne âgée ne me dérange pas, au pire, je pourrais toujours aller faire ses courses, parce que j'aime rendre service. Par contre, vivre à côté d'une bande de potes qui font la bringue jusqu'à 5 heures du matin, il n'en est pas question. quel métier exerce-tu ? Je suis journaliste, tout du moins, en théorie. Servir le café à un patron pervers et trier le courrier semble être une expression plus appropriée. ton plus beau souvenir ? Mon plus beau souvenir? Je dois dire que je n'en ai pas spécialement. Ma vie est plutôt tranquille dans son genre. Je crois bien que je n'ai jamais été aussi heureuse qu'en arrivant ici...Je touchais enfin mon rêve du bout des doigts. t'as des secrets où tu es un plutôt un livre ouvert ? J'ai de nombreux secrets, que je n'ai pas spécialement envie d'exposer au vu et au su de tous. J'ai vécu une période assez sombre dont je n'aime pas parler aujourd'hui, et qui ont fait de moi cette femme meurtrie que vous avez devant vous. on a tous un rêve, le tien c'est ... Remporter un prix pour un de mes articles, ou encore écrire un best-seller. groupe désiré ? THE SNASA, travailler jusqu'à plus d'heure pour un salaire de misère, ça me connaît. Les insomnies également. avatar ELSA HOSK ♥
2ÈME ÉTAGE « I WANT TO BE AN EXPLORER, LIKE THE GREAT MAGELLAN. »

Spoiler:


Dernière édition par Irène P. Barrow le Dim 19 Juin - 15:40, édité 9 fois
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Irène P. Barrow
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MessageSujet: Re: Irène ▬ the higher we climb, the harder we fall.    Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  EmptySam 18 Juin - 14:29

R.D.C. « WE ACCEPT THE REALITY OF THE WORLD WITH WHICH WE ARE PRESENTED. »


D’un geste las, presque automatique, je m’allume une cigarette, prête à affronter cette nuit de travail qui s’annonçait à moi. Voilà des jours que je ne dormais plus, en proie à mes vieux démons qui n’avaient que cesse de venir me hanter à la tombée du jour. Le crépuscule était synonyme de lumières restées allumées. Chez moi, jamais les lumières n’étaient éteintes, cela faisait bien longtemps que j’avais peur du noir. Les fantômes de mes nuits se dessinaient dans la pénombre, magistraux et décadents, prêts à me happer sitôt l’œil fermé. Pourtant, la lumière chevrotante qui inondait la pièce ne me rassurait guère, les ombres se dessinaient ici et là, menaçantes, et s’agitaient autour de moi dans un ballet morbide. J’enroule une mèche de cheveux blonds autour de mon index, inspirant une bouffée de nicotine. Je sens avec un plaisir presque malsain le tabac me rouler dans la gorge. C’était une sensation que je connaissais depuis tellement longtemps qu’elle faisait partie de la routine. Une fois n’est pas coutume, l’appartement était désespérément vide. Un vide qui d’ordinaire était toujours comblé par la présence rassurante de ma petite Kaya. Kaya, la lumière de ma vie, le point d’ancrage de mon existence, celle pour qui j’avais tout laissé tomber pour ensuite tout reconstruire. Mais ce soir, Kaya n’était pas là, elle était chez son père. Et j’étais privée de sa présence bienfaisante, qui chassait mes cauchemars. Je soupire, lourdement. Durant ces longues soirées, où ma solitude revenait me hanter, il m’arrivait parfois de me remettre en question. Par exemple, je me suis toujours demandée si j’étais une bonne mère. Il est vrai que je fumais trop et que je carburais au café, mais je m’arrangeais toujours pour brûler mes cigarettes sur le balcon, loin de la petite. Je dormais trois nuits par jour, j’étais une véritable boule de nerfs, j’étais parfois méchante et agressive, mais je ne m’en étais jamais prise à elle, d’une quelconque façon que ce soit. J’avais toujours été douce et aimante, à ériger un temple à cet être, qui était ma chair et mon sang. Parfois, je me demandais comment j’en étais arrivée là, mère si jeune, et dans une situation aussi précaire. La vie réserve parfois de drôles de surprises, pour peu qu’elles puissent être effectivement considérées comme drôles.

x

« Irène, viens ici, c’est l’heure de la prière! » m’interpella ma mère, de sa sempiternelle voix aigre. Je descends du tabouret, vêtue de mon pyjama rose. Je venais de finir de me brosser les dents, et j’étais prête à aller me coucher. Ce soir encore, je m’attendais à ce que Maman me peigne les cheveux, mais pour une raison qui resta obscure, elle ne le fit pas. Elle s’était simplement contentée d’allumer des bougies, conférant à la pièce une ambiance tamisée et intime. Déjà, ma mère s’était agenouillée, devant la fenêtre, mains jointes. Je me demandais ce qu’elle était en train de demander au petit Jésus, mais je suppose que ça ne me regardait pas. Peut-être était-elle en train de prier pour ma grand-mère, d’ores et déjà partie chez les anges, ou alors pour que j’aie des bonnes notes à l’école. Sans bruit, je m’installe à ses côtés, et je fais de même. « notre père, qui êtes aux cieux… » Si je crois en Dieu? Je n’aurai jamais de réponse à cette question. Peut-être qu’avec le temps, j’ai cessé d’y croire. Je ne croyais même pas en l’espèce humaine, alors en une entité surnaturelle…Je crois bien que c’est à cause de ce Dieu que mes parents m’ont laissée. Ils ont préféré croire en lui plutôt qu’en moi. « Allez, Irène, il est temps d’aller au lit. » me pressa ma mère, me faisant brutalement reprendre contact avec la réalité. Je me relève avec un peu trop d’empressement, ce qui fait hausser un sourcil à ma mère. Si elle était en train de s’imaginer que je ne prenais pas le moment prière au sérieux, elle n’était pas très loin de la réalité. Mais que pouvais-je lui demander, à ce Dieu? Je ne manquais de rien, sauf peut-être d’un peu de chance. J’avais une vie confortable, des parents aimants, j’étais une bonne élève et on me disait jolie. Maman disait souvent que lorsqu’on priait Dieu, ce n’était pas forcément pour demander quelque chose. C’était aussi pour soulager un cœur trop meurtri, pour rechercher la compagnie dans la solitude. Pour se confier, parfois. Pour trouver une oreille attentive quand personne ne voulait nous écouter. J’avais appris à respecter Dieu, parce que mes parents étaient animés d’une certaine ferveur catholique, pouvant parfois être qualifiée de fanatisme religieux par les mauvaises langues. Eux qui étaient homophobes, opposés à l’avortement. J’ai été élevée dans cette optique, et ce type de réactions, quoiqu’extrêmes, ne me choquaient guère. Oui, j’allais à la messe tous les dimanches, je jeunais au carême, j’étais dans un lycée privé et on priait à table, jamais je ne jurais et blasphémais, j’étais ce qu’on appelle un cul béni, mais qu’y puis-je si j’ai été élevée dans un tel cadre familial, où la foi occupait une place prépondérante? Au final, tout cela n’a servi à rien. Je ne savais même plus si je croyais en Dieu, ou pas. Je crois bien qu’il m’a oubliée quelque part. Ce qui m’a confortée dans l’hypothèse qu’il n’existait simplement pas.

x

Machinalement, je tirai sur mon joint, me laissant enivrer par cette substance tout à fait géniale. Je planais littéralement, pupilles dilatées, gouttes de sueur qui perlent sur mon front blême. J’étais assise sur la moquette, confortablement calée entre les jambes d’un bon pote. Je portais un jean troué aux genoux et des Doc Marteens, ainsi qu’un simple chemisier blanc. Ma crinière blonde était sauvagement lâchée sur mes épaules frêles, parsemées de tâches de rousseur. Mon maquillage était trop sombre, mon attitude bien trop inadaptée à celle d’une gamine de quatorze ans. Et pourtant, je gloussais aux blagues salaces proférées par mes nouveaux amis. Je bus une rasade de whisky, sous leur œillade étonnée. Malheureusement pour moi, j’avais une très faible résistance à l’alcool, et il ne m’avait pas fallu un verre pour que je sois bien entamée. Dix minutes s’étaient écoulées, et je ne faisais que glousser, mon rire devenant parfois hystérique. « Hé, il est pourri ton son, change de musique! » s’écria un des garçons de la bande, en direction de notre hôte. Un grand sourire de gamine, insouciant et effronté, se dessina sur mes lèvres rosées, fendant mon visage pâle comme la lune. Je me mis à battre des mains, avec un enthousiasme presque suspect. « Oh oui, de la musique! » Plus tard, le garage était empli de notes lourdes, nous endormant presque. En éveil, je m’imprégnais du rythme de la musique. J’avais l’impression qu’un second cœur battait dans mon crâne, juste au niveau des tempes. Puis, toujours en souriant, je me lève, vacillant dangereusement. Le jeune homme contre lequel j’étais blottie me retient, en apposant ses mains au creux de mes reins. Je sursaute à ce contact, tant inattendu qu’inconnu. Bientôt, je me déhanchais langoureusement sur la musique, comme si je n’avais fait que ça toute ma vie. Je pris la bouteille de whisky et j’en bus une gorgée supplémentaire, frissonnant de plaisir en sentant le liquide ambré me réchauffer le gosier. Je ne sus pas comment j’en étais venu à embrasser Aaron, tout était trop flou dans ma tête, j’étais comme désinhibée. Mes gestes semblaient être guidés par quelqu’un d’autre que moi. En pouffant de rire je commence à déboutonner quelques boutons sur sa chemise. Il me repousse, sans ménagement. « Putain Irène, déconne pas, t’es complètement torchée! » je me recule, blessée. C’Est-ce qu’on appelle se prendre une veste magistrale. Mais ce n’était pas une fatalité, n’est-ce pas? Déjà, je repartais à l’assaut de celui que je voulais visiblement comme amant. Aaron me repousse, encore une fois. « T’as quatorze ans, merde. J’vais te ramener chez toi. T’as rien à foutre ici.  Tu vas te faire tuer si tes parents viennent à savoir que t‘as fait le mur» Mes lèvres se tordent en une mimique boudeuse. Aaron m’empoigne par le bras, fermement. Je proteste, avec acharnement. Je n’avais pas envie de me laisser emmener, de laisser la fête se terminer sans moi.

Quelques instants plus tard, je titubais aux côtés d’Aaron, complètement saoule. J’étais pendue à son bras, gloussant à chaque parole qu’il prononçait. Nous traversâmes le petit square qu’il y avait derrière chez moi. Puis, Aaron s’arrêta brusquement. Il commença à regarder autour de lui, comme pour s’assurer qu’il n’y avait personne. Je frissonne. « Aaron…j’ai froid. » je murmure, mes lèvres devenant bleues sous l’effet du froid. Le garçon ne s’en préoccupa pas. Il se contenta simplement de m’entraîner plus loin, plus loin qui n’était pas chez moi. « Mais…Aaron…ce n’est pas par là que j’habite. » je proteste, en tirant sur son t-shirt pour l’attirer dans la direction opposée. Il s’empare brutalement de ma nuque et écrase ses lèvres contre les miennes. J’hoquette de surprise, puis je décide de me laisser faire. Ses mains meurtrissaient mon corps trop fragile, ce corps que je détestais. « Non, Aaron, arrête. » je murmure, dans un souffle, tandis que le froid s’immisçait en moi, mordant. Mais il ne s’arrêta pas. voilà ma belle, voilà ce qui arrive lorsque l’on joue aux allumeuses. On ne t’y reprendra pas deux fois ma douce, c’est fini, c’est fini pour toi.

x

Parce qu’un jour, il a fallu se rendre à l’évidence. Me détruire comme je le faisais ne m’amènerait jamais rien de bon. Il fallait bien sortir de cette torpeur qui était mienne depuis des années déjà. Retourner au lycée, affronter les regards tantôt curieux, tantôt dégoûtés, tantôt compatissants. C’est l’histoire d’une traînée qui, a force de jouer avec le feu, avait fini par se brûler. Depuis ce soir fatidique, je m’étais laissée sombrer dans ce puits sans fin, accueillant l’obscurité qui m’avait progressivement envahie à bras grands ouverts. Des semaines durant, je suis restée aveugle. Pas aveugle au sens littéral du terme, non. Au contraire, je voyais tout. Les regards, l’indifférence. Les jugements trop hâtifs. J’ai arrêté le lycée, pendant un an. Pourtant, il m’aurait été aisé de poursuivre jusqu’au bout, je n’avais plus qu’un an à faire ici. Mais je ne voulais pas rester. Trop de souvenirs, je suppose. Puis, j’avais d’autres projets pour l’avenir. Si je voulais avoir une chance de me reconstruire, je devais aller ailleurs. C’était l’évidence même. Pendant cette année sabbatique, j’ai travaillé, pour gagner ma vie. Préparant ce long voyage qui me donnait espoir. Espoir qu’un jour tout irait mieux, espoir qu’un jour, je pourrais redémarrer ma vie de zéro. Seul problème à l’horizon, il fallait annoncer la nouvelle à mes parents. Déjà qu’ils s’étaient opposés à ce que j’arrête le lycée, ils n’allaient sûrement pas accepter le fait que je rêvais de l’Amérique. Un midi, peu après la prière, je pris mon courage à deux mains. Il s’agissait d’une des rares fois où tout le monde était là, aussi je n’aurais pas à m’y reprendre à plusieurs fois. Je pris une grande inspiration, puis, j’annonçais mon projet, de but en blanc.

« Papa, Maman, je vais partir. » Je me souvenais aisément de l’expression choquée qu’ils arboraient alors. Partir, et ne plus revenir. Partir, sans regarder en arrière. Partir, sans regrets, portant l’Espoir en bandoulière. « Partir où, Irène? » La voix de ma mère avait fini par rompre ce silence devenu pesant, presque oppressant. Mon père, lui, s’était renfrogné. Sans doute avait-il une idée de la sentence avant même que j’aie eu le temps de construire mon argumentaire. « Aux Etats-Unis, Maman. Ce dont je vous parle depuis bien longtemps ». Ma mère me regarda, interloquée. Mon père, lui, semblait animé d’une rage sans précédent. Il était contre, de toute évidence. Mais sa fermeture d’esprit ne me dissuada pas pour autant. J’étais prête à plaider ma cause, quoiqu’il m’en coûte. « Pourquoi? » demanda finalement mon père, rouge écarlate. Il s’essuya la bouche à l’aide de sa serviette, puis reprit un verre de rosé. Ma mère lui jeta un regard oblique, et couvrit son poing massif de sa main frêle. Mon regard papillonnait de l’un à l’autre, s’arrêtant parfois sur leurs silhouettes afin de décrypter au mieux leurs expressions. « tu sais pourquoi, Papa. D’une part, parce que je rêve de l’Amérique depuis toujours. D’autre part, parce que je ne peux pas rester ici. Trop de souvenirs, vous comprenez? Je n’en peux plus d’être sur mes gardes sitôt que je suis dans la rue, parce que j’ai peur de le voir surgir à tout instant. Je n’en peux plus d’être le centre d’intérêt du voisinage sitôt que je mets le pied dehors, qu’on me regarde comme une pestiférée ou comme si j’étais une traînée. Ce n’est pas ici que je pourrai me reconstruire, et vous le savez très bien. Vous ne comprenez pas. C’est pour moi l’occasion de repartir de zéro, de faire quelque chose de ma vie, de mener ma vie comme je l’entends. J’en ai l’occasion, je n’ai pas envie de la laisser filer. » Je mis un certain temps avant d’achever de les convaincre, mais je ne renonçai pas pour autant. Au contraire, jamais je ne m’étais montrée aussi tenace pour défendre les convictions et les projets qui me tenaient à cœur. Finalement, après de nombreuses plaidoiries, souvent vouées à l’échec, mes parents finirent par plier, à une condition. Que j’aie mon diplôme avant de partir. Aussitôt dit, aussitôt fait. J’honorai ma promesse comme ils honorèrent la leur. Mon diplôme en poche, je m’inscris à l’université de San Francisco, le cœur léger, afin d’y suivre des études de journalisme. Avoir un projet concret m’aida à surmonter ma hantise, et a regorgé mon cœur d’espoir. Oui, j’avais de l’espérance à revendre, jusqu’à ce que la désillusion ne me frappe de plein fouet.

x

Il est des rencontres qui changent la vie. Je ne pensais pas me lier si rapidement avec quelqu’un à mon arrivée à San Francisco. J’avais bien 18 ans révolus, et je travaillais dans un café en tant que serveuse. Très vite, j’avais compris que rien ne m’attendait là bas. Je démarrais en bas de l’échelle, et j’allais devoir la gravir. Cela étant, ce n’était pas si simple qu’il n’y paraissait. Je me sentais horriblement seule, quand bien même j’occupais le plus clair de mon temps libre à plancher sur mes cours. Je voulais être journaliste, et j’avais juré faire tout ce qui était en mon pouvoir pour y parvenir. Non seulement pour avoir, plus tard, la fierté de m’être construite de façon tout à fait autonome, mais aussi pour prouver à mes parents qu’ils avaient eu raison de croire en moi, de me faire confiance. Je voulais qu’ils soient fiers, eux aussi. Pour m’aider à vivre, ils me versaient une certaine somme d’argent, conscient qu’en dépit de toute ma volonté, je ne pouvais pas m’en sortir toute seule. Cette aide dura un temps, jusqu’à ce qu’ils décident de se détourner de moi. Je disais donc qu’il était de ces rencontres qui changeaient toute une vie . La mienne prit un tournant auquel je ne m’attendais pas en arrivant ici. Comme il fallait s’y attendre, j’éprouvais de grosses difficultés à me lier aux autres. Je portais encore ma croix, qui se faisait toujours plus pesante malgré le temps qui passe. Je crois bien qu’il est de ces blessures qui ne guérissaient jamais, quoique l’on dise, quoique l’on fasse. Une fois n’est pas coutume, j’étais dehors, sous la pluie battante, en train de fumer. J’étais noyée jusqu’à l’os, mon débardeur me collait à la peau. Mes cheveux étaient trempés, comme si je sortais de la douche. Mais j’avais besoin de ma dose de nicotine, sinon j’allais tuer quelqu’un. Sitôt ma cigarette terminée, je l’écrasai au sol d’un coup de talon, et je traversai le campus en sens inverse, en courant presque. C’est sans compter ma maladresse légendaire, qui déjà faisait parler de moi. Je venais de percuter une autre personne, toute occupée à courir pour regagner un abri. « Oh BON DIEU! » je jure, comme une impie, tout en me massant le crâne. « Je suis désolée. » j’ajoute avec précipitation, mon regard émeraude toisant le jeune homme que j’avais bousculé. Bousculé étant un euphémisme. « Vous n’avez rien? » Toujours polie, je vouvoyais ceux que je rencontrais. Après tout, au premier abord, il était difficile de dire si la personne en face avait le même âge que nous. On ne pouvait que supposer, à défaut de se renseigner. C’est ainsi que je rencontrai Lorcan, tout aussi écossais et paumé que moi, qui devient rapidement un ami, puis, mon meilleur ami. Tout irait pour le mieux si seulement il n’était pas gay. Chose ô combien ennuyante quand on savait qu’il me plaisait bien plus qu’on ne pouvait l’imaginer.

« Merde, merde, MERDE! » je m’exclame, en jetant mon téléphone sur le canapé. Je m’y rassis, rageusement, puis je me pris la tête entre les mains. J’inspire profondément, tentant de contenir la rage qui montait en moi crescendo. La rage, mitigée à un soupçon de panique. Déjà, je me rongeais les ongles, entamant le vernis rouge jusqu’alors impeccable. Si les choses continuaient ainsi, je n’allais plus en avoir incessamment sous peu. Je m’empare à nouveau du téléphone, composant ce numéro que je connaissais par cœur. Il allait avoir des dizaines d’appels en absence, mais qu’importe, il fallait impérativement que je le joigne, sinon, j’allais faire un meurtre. Je ne pouvais même plus prétendre griller une cigarette, et c’était d’autant plus pénible que d’ici les prochains mois, je n’allais plus y avoir droit. Des larmes de rage perlaient au coin de mes yeux tandis que j’eus une fois de plus affaire à son répondeur. Bordel, Lorcan, pourquoi tu réponds pas quand on a besoin de toi. Il rappela une heure plus tard, alors que mes ongles y étaient passés. Paniquée, à moitié en train de pleurer au téléphone, je lui expliquais que la situation était plus que critique, et que je voulais qu’il vienne à la maison. Maintenant. Il arriva presque un quart d’heure plus tard, mon stress ayant atteint son point culminant. Je m’assis sur la chaise, tremblante. Je passe une main nerveuse dans mes cheveux blonds, puis j’annonce, de but en blanc. « Lorcan, je suis enceinte. » Silence. Les minutes s’égrènent, impitoyables. Je me rongeais les sangs, comme d’habitude. J’étais livide, mais j’allais bien. Enfin, je crois. J’avais enfin dévoilé cette nouvelle qui me rongeait de l’intérieur, dès lors que je l’avais sue.

« C’était qui, le type qui te dévorait littéralement du regard, tout à l’heure? » je demande, légèrement aigre. Je faisais les cent pas dans le salon, tournant comme un lion en cage. Je m’arrête, brusquement. « QUI EST IL? » je crie, plus fort. Puis, je regrette. Parce que Kaya allait se réveiller, si je continuais à crier trop fort. Pourtant, je ne décolérais pas. Au contraire, elle s’en accrut de façon exponentielle. Mon cœur se contractait dans ma poitrine. Putain, j’avais envie d’une clope. Je l’écoute grommeler quelques piètres excuses -non, mais ce n‘est pas ce que tu crois- , pas réellement convaincue par ce qu’il essayait de me dire. Mais qu’il ne se fatigue donc pas, j’avais saisi son jeu. Chassez le naturel, disait-on, et il revenait au grand galop. J’ai connu Lorcan gay. De toute évidence, il n’allait pas changer pour moi, quand bien même je l’aurais espéré, de tout mon être, de toute mon âme. « En fait… » je commence, en croisant mes bras sur ma poitrine. « Si je me fie à ta logique foireuse, et à ton manque cruel d’argumentation, tu es en train de me dire que je n’étais qu’un foutu test pour t’assurer que tu n’étais pas gay? » il continua à balbutier. J’avais envie de pleurer. Sur mon sort. Sur notre histoire avortée. Ecœurée parce que nous ne signifiait pas grand-chose. Écœurée par tant de gâchis. C’était infect, c’était amer. C’était nous. On avait joué, et on avait perdu. J’avais perdu. Mes parents, surtout. Ils m’avaient reniée sitôt après avoir appris ma grossesse. Pour des fervents catholiques comme eux, je l’avais bien mérité. À les écouter, j’aurais dû attendre le mariage pour commettre de telles abominations. Et comme ils étaient fermement opposés à l’avortement, j’ai dû garder la gamine que j’attendais. Avec tout ce qu’impliquait être une mère célibataire. Oui, ce soir là, j’ai décidé qu’il fallait tout arrêter. Je toise Lorcan, une dernière fois. « au cas où tu te poserais la question…toi et moi, c’est fini. » j’avais apposé un point final à notre histoire, sans larmes, ni drame. Juste un peu d’amertume, qui se mua en regrets.

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« Irène! Hemingway veut te voir dans son bureau, maintenant! » Encore? Je soupire. Seigneur. Si seulement c’était pour m’annoncer qu’il consentait enfin à publier mes articles. Mais il ne fallait pas trop y rêver, il refusait obstinément de me laisser ne serait-ce que l’ombre d’une place au sein de ses précieuses colonnes. Bien évidemment, lorsqu’il s’agissait de lorgner mes jambes quand je portais une jupe, ça, il savait faire! Je ne comprenais pas réellement pourquoi il s’entêtait à vouloir me garder dans son équipe, surtout que j’étais payée pour lui servir le café et trier le courrier de mes collègues, sans même avoir l’espoir d’une promotion. Il fut un temps où j’espérais, mais au bout de la troisième année, je me suis résignée, ce n’est pas demain la veille que mon statut au sein du journal changera. Certes, je ne m’attendais pas à être d’emblée rédactrice en chef, mais j’espérais qu’on accorde un intérêt même minime à mes articles. Je soupire, tout en posant ma veste sur le dossier de ma chaise. Je pose mon sac à main sur le bureau bancal, qui croulait déjà sous les lettres, puis je me dirigeai tout droit vers le bureau de mon patron, curieuse de savoir ce qu’il me voulait. Je ne pouvais pas m’empêcher d’espérer, tout au fond, même si je savais qu’il n’y avait aucun espoir. Je toque trois fois, et j’attends qu’on me dise de rentrer. « Entrez! » clame la voix de ce jeune loup trentagénaire, qui occupait sa position actuelle parce qu’il était le fils de. Un fils à papa en somme, qui était simplement là pour gérer les affaires du journal, sans aucune connaissance journalistique, c’était un comble.

« Vous m’avez demandée, Monsieur? » je m’approche, poliment. Mon sourire se voulait timide, tandis qu’un rictus se formait sur ses lèvres pleines. Il me détaillait avec une gourmandise non dissimulée. Je me mordille la lèvre inférieure, embarrassée. « J’ai bien eu votre papier. » commence-t-il, d’emblée. Il croisa ses mains au dessus de son bureau, son regard d’un bleu électrique me transperçant de part en part. « Je trouve que votre article manque cruellement de personnalité. Certes, dans la forme, il est parfait, mais sachez, Mademoiselle Barrow, que la forme n’est pas là pour sauver le contenu. Et en l’occurrence, le contenu est creux, mal choisi. Certes, on sent qu’il y a un important travail de recherche mais c’est trop lisse, trop sage. Trop…conventionnel. À moins que vous ne soyez trop coincée pour faire preuve d’un peu de panache? » mes paupières papillonnent. Je crois bien que je vais pleurer. Tant de nuits blanches, passées à plancher sur ce foutu article…pour rien. Je m’étais appliquée, maintenant plus que jamais. Mais rien n’y a fait. Il s’en foutait tout autant. Je déglutis avec difficulté, mes iris d’un vert sombre s’étaient troublés. Castiel Hemingway me rendit ce qu’on appelait couramment dans le métier ma feuille de chou. Je le chiffonne légèrement, ma poigne se resserrant dangereusement. « Je consentirai à vous publier, Mademoiselle Barrow, quand vous saurez me produire un article digne de ce nom. » J’encaisse la remarque, presque sans ciller. La dernière fois, j’avais fondu en larmes. Cette fois, je n’avais pas réagi. Il y avait une certaine amélioration, quand on y pense. Dans la foulée, Castiel poussa une pièce vers moi. « Vous seriez formidable si vous me rapporteriez un café, ma chère Irène. » L’ombre d’un sourire se dessinait sur ses lèvres, tandis que j’avais encore plus envie de pleurer. Il venait de me rabaisser, et il fallait que je lui rapporte un fichu café? Mais je n’étais pas en mesure de protester, il pouvait me renvoyer comme bon lui semble, quand bien même je n’aurais pas commis une faute professionnelle. Alors, trop bonne, trop conne, j’allai lui chercher son café. Comme toujours. Comme depuis trois ans. Trois ans, et rien n’avait changé.
TO BE CONTINUED



Dernière édition par Irène P. Barrow le Dim 19 Juin - 15:40, édité 9 fois
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MessageSujet: Re: Irène ▬ the higher we climb, the harder we fall.    Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  EmptySam 18 Juin - 14:31

oh Audrey Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  3917402146 Bienvenue parmi nous et merci de ton inscription Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  173490454 Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  337664734 Encore un personnage de malade, je le sens Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  1509964810
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MessageSujet: Re: Irène ▬ the higher we climb, the harder we fall.    Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  EmptySam 18 Juin - 14:32

SIRENE EST ARRIVÉE Very Happy
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MessageSujet: Re: Irène ▬ the higher we climb, the harder we fall.    Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  EmptySam 18 Juin - 15:25

Cleeeeeeem Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  173490454 j'espère ne pas te décevoir avec ma petite Irène, dans ce cas. Je ne sais pas encore exactement où je vais, mais j'y vais.

Cath. Aaaargh, déjà un surnom. Gosh, je sens que je vais me le traîner pendant un moment =p Mention spéciale à toi, parce que t'as réussi à me convaincre de venir ici *siffle*
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MessageSujet: Re: Irène ▬ the higher we climb, the harder we fall.    Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  EmptySam 18 Juin - 15:36

Ahahhaha OF COURSE que je commence les surnom pourris tu me connais! et maintenant voue moi un culte car tu es ici grace a moi Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  281155270
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MessageSujet: Re: Irène ▬ the higher we climb, the harder we fall.    Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  EmptySam 18 Juin - 15:41

AUUUUUUUUUUUUDREY Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  4205929361 Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  173490454




bienvenue mi amooooor Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  3786652304
J'sens que ton personnage il va gérer Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  2774444739
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MessageSujet: Re: Irène ▬ the higher we climb, the harder we fall.    Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  EmptySam 18 Juin - 15:42

Sans Nord, pas de Calais ! * SBAFF *
Bienvenue <3
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MessageSujet: Re: Irène ▬ the higher we climb, the harder we fall.    Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  EmptySam 18 Juin - 16:16

Cath. un culte? Nooon, je ne crois pas. C'est à moi qu'on devrait ériger un temple, ouais Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  309181304

Adam. Mi amooooor Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  173490454 ne fonde pas trop d'espoirs, là je suis en train de ramer comme une malade. J'ai des idées, ouais, ce n'est pas ça le problème...Mais...Mais...je ne suis pas spécialement convaincue. j'espère ne pas aller droit dans le mur si je m'en tiens à cette idée là.

Jed. arf, blonde que je suis, je n'avais pas capté la vanne. hum. dans tous les cas, ravie de croiser un nordiste, c'est tellement rare Arrow
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MessageSujet: Re: Irène ▬ the higher we climb, the harder we fall.    Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  EmptySam 18 Juin - 16:42

Bienvenue Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  1001172573 I love you
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MessageSujet: Re: Irène ▬ the higher we climb, the harder we fall.    Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  EmptySam 18 Juin - 16:46



    J'ai ma Mira. Je t'aime *sbaff*

    Welcome here I love you

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Irène P. Barrow
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MessageSujet: Re: Irène ▬ the higher we climb, the harder we fall.    Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  EmptySam 18 Juin - 16:57

Le seul homme de ma vie Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  4205929361 Je t'aime aussi Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  1147778360 je jubile à l'avance de ce que ça va donner, tout ça I love you

Merci Catel I love you
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MessageSujet: Re: Irène ▬ the higher we climb, the harder we fall.    Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  EmptySam 18 Juin - 17:50

HAN ! JE TE CONNAIS, TOI. *-*
Bienvenue Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  3917402146
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Irène P. Barrow
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MessageSujet: Re: Irène ▬ the higher we climb, the harder we fall.    Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  EmptySam 18 Juin - 17:55

vraiment? Qui es-tu, dear?
Merci I love you
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MessageSujet: Re: Irène ▬ the higher we climb, the harder we fall.    Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  EmptySam 18 Juin - 18:00

Bienvenuuuuuuuuue !
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MessageSujet: Re: Irène ▬ the higher we climb, the harder we fall.    Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  EmptySam 18 Juin - 18:54

Bienvenue <3
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MessageSujet: Re: Irène ▬ the higher we climb, the harder we fall.    Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  EmptySam 18 Juin - 20:23

    Bienvenue I love you
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MessageSujet: Re: Irène ▬ the higher we climb, the harder we fall.    Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  EmptyDim 19 Juin - 7:22

Oh quel joli brin de beauté, je ne connaissais pas ta célébrité mais Bienvenue Very Happy
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MessageSujet: Re: Irène ▬ the higher we climb, the harder we fall.    Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  EmptyDim 19 Juin - 15:41

Merci tout le monde I love you

Juste pour dire que j'ai fini ma fiche. Je m'en vais l'indiquer dès maintenant à l'endroit adéquat Very Happy
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MessageSujet: Re: Irène ▬ the higher we climb, the harder we fall.    Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  EmptyDim 19 Juin - 16:56

JE TE VALIDE ! comme d'habitude c'est très bien écrit et à vrai dire j'adore ton personnage Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  3917402146 Un lien sera obligatoire, de toute façon tu t'en doutais Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  1881463262 Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  1509964810
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MessageSujet: Re: Irène ▬ the higher we climb, the harder we fall.    Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  EmptyDim 19 Juin - 18:48

Merci, nouille d'amour I love you bien entendu qu'on se trouvera un chouette lien Irène ▬  the higher we climb, the harder we fall.  3917402146
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