J'ai le complexe du Corn Flakes

Invité

Woody Abercombie Renton

Il y avait moi, c'est-a-dire Woody et mes trois droogies, c'est-à-dire Spud, Reed et DD. Nous étions tranquillement installé sur le vieux sofa miteux qui me servait de lit les jours où j'étais trop ivre pour regagner mon lit, si on peut ce tas de matelas et l'empilement de couverture un lit. Je l'appelais mon cocon, non pas que je me sentais l'âme d'une chenille attendant son heure de gloire pour se métamorphoser en papillon. J'ai jamais voulu être beau, y'a les mannequins pour minette qui ont cette fonction et puis les papillons, je les écrase entre mes doigts noueux. J'aime détruire ce que les autres trouvent réjouissant, depuis toujours j'ai cette manie d'écraser mon pied sur le château de sable après que le gamin est fini de modeler de ses mains potelées cette tour immonde et inutile. J'aime voir les pleurs de ces "victimes". Violence gratuite ? Et bien c'est la seule chose qui est encore gratuite ma petite alors prends ton ticket et attends ton tour que Woody et sa bande d'affreux jojos viennent te coincer entre deux cadillacs pour voler tes sucreries.
Mais je suis pas là pour me voir lancer une énième pierre, bien que j'aime ça, la mauvaise réputation qui me file et qui suinte de tout mon corps. Chacun de mes mouvements devraient vous mettre la puce à l'oreille que malgré cette tête de gamin rachitique se cache le pire des mals. Ouais, j'suis un sale gars, un puta*n de garnement et je ne m'en cache pas. Dur d'avoir mes faveurs mais tellement si simple d'avoir mes foudres. Je suis la haine incarnée et malheureusement, j'habite dans le même appart' que vous, va falloir vous y faire mes p'tis bichons , surtout aux voyous qui viennent hanter ma piaule. J'ai 22 ans et ma vie est un parfait enfer.

Sinon, j'aime bien ta soeur, elle a un sacré coup de rein, une vraie amazone ...

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IL PARAIT QUE L'ENFANCE VOUS FORGE UN HOMME

«C’était cette période de la vie où l’on veut être comme tout le monde, même si l’on commence à comprendre que ce « tout le monde » n’existe pas et n’a jamais existé. »

Maman était sur le "palier" de la caravane, retenant à peine ses larmes, ses mains engouffrant son visage maigre. Poppies gambadait parmi les pneus calcinés, les barbelés rouillés et les bouteilles de verres brisées. Elle ne comprenait pas du haut de ses cinq ans le drame qui se jouait ici. Les voisins s'agglutinaient à leur porte, espérant voir un massacre ou du moins quelque chose de palpitant à raconter au bourg. Mon père balança sa cannette de bière à mes pieds, me lançant un regard d'outre-tombe. Je le fixais de mes yeux haineux, c'est sa faute si je me gelais les fesses en hiver parce qu'on avait plus d'argent pour s'acheter du bois, monsieur avait la main mise sur les réserves. Il décidait de tout et l'hiver dernier, l'argent devait aller dans l'alcool et le string dégueulasse de Pussy la strip-teaseuse. J'avais dix ans et je comprenais déjà que l'homme qui dormait sous le même toit que moi était un véritable connard, comme on en fait plus. Voilà comment le grand Mike Renton a finis par abandonner femme et enfants un beau matin de juillet. Je hais le mois de juillet depuis, je hais l'espèce humaine et encore plus la société qui le normalise à cette bestialité. Je hais ma naissance qui aurait pu éviter autant de malheurs à ma pauvre mère ... je hais ma soeur pour être si légère malgré l'adversité qui l'entoure et pourtant. Beaucoup vous diront que ma faille reste ma petite Poppies, j'irais en enfer pour elle si je n'y avais pas mes deux pieds déjà dedans. Après ce triste épisode, j'ai commencé à mal tourner, maman ne gagnait qu'une faible pension, j'me suis mis à magouiller pour rajouter de la margarine dans les pattes. Maman en est devenue folle quand elle s'est aperçue que son petit garçon devenait un adulte, de la pire espèce pour la pauvre femme désoeuvrée qu'elle était. Moi, je faisais survivre ma famille, offrant de temps à autre une sucette à ma soeur, c'était le principal, qu'importe si je marchande avec le Diable, de toute façon maintenant c'est moi le Diable et vos petits discours sur la valeur de la vie, je m'en contrefiche. Ma vie est un enfer et de l'enfer, on ne peut en ressortir.

"Dits Wood', tu m'aimes ?" la tête posée sur mon torse, Poppies jouait avec un bracelet que je lui avait trouvé. Ses cheveux en pagaille sentait le monoï , je restai un long moment sans répondre, histoire de l'énerver un bref instant. "Pourquoi tu me poses cette question ? Tu connais très bien la réponse, si je ne t'aimais pas, tu ne serais pas avec moi à baliverner sur l'origine de l'écume ... " Elle se releva brusquement, tout sourire et partie je ne sais où pour me laisser à nouveau seul avec mon être sous acide.

1ER ÉTAGE « GOOD MORNING AND, IN CASE I DON'T SEE YA, GOOD AFTERNOON, GOOD EVENING, AND GOOD NIGHT ! »

que fais-tu à san francisco ? Ce que je fais ne regarde que moi mais si vous chercher tant à savoir ... je magouille, ma dernière trouvaille ? Des combats de chiens, ça peut paraitre pitoyable, ça l'est surement mais je me fais pas mal de blé avec çaton appartement de rêve, il est comment ?Avec de vaste chiotte laqué d'or et ton/ta voisin(e) de rêve ? J'adore le chili con carne alors le grand kiffe serait d'avoir un gars originaire de là-bas qui sache bien le préparer et qui m'en offre à longueur de temps ... ou pourquoi pas une petite suédoire, j'aime bien leur accent. quel métier exerce-tu ? magouilleur en tout genre, j'pourrais peut-être même créer ma propre mafia, en prolongement de mon gang. Ouais, c'est un bon plan de carrière. ton plus beau souvenir ? Pour ses huit ans, Poppies voulait un cheval, j'avais trouvé qu'une vieille biquette alors j'me suis pointé au gouter d'anniversaire penaud mais lorsqu'elle a vu la bête à bouc, elle a accouru vers moi, me serrant de toutes ses forces. C'est con mais j'avais réussi à lui faire plaisir, j'avais compris avec son regard pétillant qu'elle s'en fichait de la nature de sa monture, non, j'avais toute sa gratitude parce que pour la première fois de toute sa petite vie, on lui offrait autre chose que ce que l'on trouve habituellement au supermarché. Je mettais démené pour elle, et elle l'avait compris. t'as des secrets où tu es un plutôt un livre ouvert ? Si je commençais à me livrer, je ne serais plus ce gosse que tous craignent. J'suis une tombe et même ma soeur n'en connait qu'une infime partie, la vérité pourrait la blesser. Je n'ai ni envie de la perdre ni de faire de sa vie un enfer. on a tous un rêve, le tien c'est ... la vie parfaite de Poppiesgroupe désiré ?THE DON'T DRINK THAT avatar Alex Dunstan