J'ai protesté, longtemps, avec tout mon coeur (quand je le trouvais). Mais évidemment mon père sait comment faire pour m'obliger à quelque chose. On était à table, sa copine, enfin sa femme pardon et Peter étaient là. Le détails important c'est la présence de Peter. Je vous explique, la phrase « Will tu vas travailler pour une de nos voisines » sonnait aux oreilles de mon demi-frère et aux miennes comme « Will, travaille pour cette fille sinon tu seras plus nul que lui » et comme le principe de ma relation avec Peter c'est de faire vivre un enfer à l'autre quand on est en public, évidemment j'étais tout de suite obligé de le faire. En fait j'ai même pas luté ! Ça craint vraiment cette histoire.
Willy tu viens à la plage avec nous demain ? - J'ai refermé mon portable ! Non mais j'allais pas raconter à la terre entière que j'étais obligé de travailler ?! Ma famille s'en chargeait déjà trop bien. Ça fait déjà plusieurs fois que j'ai vue cette fille, la journaliste, techniquement je suis son assistante. Techniquement. En vérité je m'amuse plus à lui jouer des tours, je sais c'est un peu puéril, mais de un, je suis puéril et de deux, j'ai rien d'autre à faire. Aujourd'hui nous avions rendez-vous au café et croyez le ou non, j'étais en avance !
Le vieux truc classique : la colle. Sur la chaise de ma chère et tendre patronne (il faudrait vraiment que je retienne son nom) et pas de la colle pour 6 ans et plus. Non, non, de la vrai colle, celle qui tiens longtemps et rapidement. Dès qu'elle posera son derrière sur la chaise, la seule façon pour elle de se lever sera d'enlever son pantalon ou sa jupe (et avec une robe ça serait encore mieux !), ce qui risque d'être compliqué avec le dossier de la chaise. Pour la première fois je crois, j'avais hâte qu'elle arrive !

À sa grande surprise, la jeune fille ne perdit pas de sa superbe et elle jeta un regard ennuyé à Andreas, qui admira son calme et sa confiance en elle. Sauf que c'était Will qui était collée à sa chaise, et pas elle. Elle était en position de force sur son employée et cette dernière ne l'ignorait pas. Froidement, elle annonça « Tu sais, le journalisme c'est pas pour moi, j'aime pas ça ... Je suis là parce que mon père m'y oblige et tu le sais ... ». Bien sûr qu'elle le savait, Wilhemina le répétait à longueur de journée, histoire que l'information pénètre bien dans son crane. Ça, il n'y avait pas de risque qu'elle l'oublie. Elle soupira « Si tu ne t'en donnes pas la peine, Will', tu n'arriveras jamais à rien. Je suis sure que tu es douée pour le journalisme. Après, il ne tient qu'à toi de le prouver et de te le prouver. » laissant couler quelques secondes, elle ajouta « Tu ne devrais pas partir défaitiste. Tu as du talent, mais est-ce que tu crois en toi ? Parce que, quand je te regarde, je vois juste une petite fille perdue et pas la petite pétasse manipulatrice pour laquelle tu essayes de te faire passer . » . Will répondit du tac au tac « n'essaye même pas d'être gentille ça nous évitera de dépenser de l'énergie pour rien. » . Essayer d'être gentille ? Andy ? La bonne blague. Andreas se contentait d'être réaliste, objective, efficace. La gentillesse, c'était pour les faibles et les intrigants, une immense perte de temps. La jeune femme fut un peu déçue de la réaction de la petit brune. Tout d'abord parce qu'elle avait espérer provoquer une réaction démesurée à la simple mention de Logan Lerman. Bon, si le proposition d'un moment seul à seul jeune homme ne provoquait pas la fiévreuse effervescence de Will; il fallait qu'elle trouve autre chose pour lui donner envie de travailler. Sauf qu'honnêtement, elle était à court d'idées. La serveuse déposa avec une mine bougonne un verre d'eau sur la table, ce qui laissa à penser à Andy que la brunette n'avait pas été d'une grande politesse avec elle. Elle en profita pour commander un coca et retourna son attention sur son "assistante" « j'ai envie de boire quelque chose là, donc je te rejoindrais si le coeur m'en dit. » Andreas étira un sourire mauvais « ne traîne pas trop, son avion est à 16 heures et il est déjà 13h30. Je n'aurais pas le temps d'y aller. ».

Bonjour, je m'appelle Satan, normalement Willy n'a rien contre moi, mais là elle a juste des envies de meurtre. Pourquoi pas le poison ? Ou plus classique le pistolet ? Plus traditionnel, l'épée ? Non bon, on se calme, ne rien laisser passer. On sourit maintenant. Satan arborait un sourire mauvais et réellement désagréable « ne traîne pas trop, son avion est à 16 heures et il est déjà 13h30. Je n'aurais pas le temps d'y aller. » Si j'avais été une fille sincère j'aurais admis que je sais à quelle heure était son avion. Dommage ou heureusement je ne suis pas une fille sincère. Je souris à Satan avec le regard le plus jemenfoutiste du monde. « écoute t'es mignonne, là n'est pas le problème, j'ai encore le temps tu vois bien. Je te propose qu'on se retrouve là bas, c'est pas comme si on avait envie d'être vue ensemble tu vois ... » Ce qu'il fallait que je sache, c'était si j'avais une chance de me sortir de là sans me ridiculiser. J'attendis de recevoir un sms (ce qui ne tarda pas car en général je tenais les gens au courant de comment ce passait mes heures de "travail") J'en profitais pour fouiller dans mon sac et regarder les inscriptions sur le tube de colle. - expiration le trois janvier 2009 - Comment prendre ça ? Première solution, je suis vraiment trop nulle, je suis même pas capable de réussir ma bague correctement en prenant la bonne colle. Deuxième solution, yeah je suis trop forte, je vais pouvoir me décoller rapidement. Troisième solution, un mélange des deux. Satan avait l'air t'attendre quelque chose, elle devait avoir vue la colle et espérer que je me fasse prendre réellement à mon propre jeu. Je ne parlais pas, je me contentais de sourire, un sourire de victoire mais pas trop, il fallait garder l'effet de surprise. Tranquillement je finis mon verre, la colle devait avoir assez séché pour se décoller à présent. Et comme Aphrodite sortant des eaux, je me levais de ma chaise ou narguant Satan du regard. « Bon aller, je vais être gentille, on y va ? » à part quelques bouts de colle accrochés à mes vêtement, j'étais toujours aussi parfaite. Non, non, pas la peine de le dire, je sais que je suis trop doué !

Dans tes fesses