Lionel est son frère aîné. Ils se sont toujours entendus à merveille. Depuis qu’elle est toute petite, c’est Lionel qui s’occupe d’elle. Parce que leurs parents n’étaient pas de vrais parents pour eux. Du coup, Abby a toujours admiré Lionel. Elle ne sait pas ce qu’elle ferait sans lui et elle lui en est très reconnaissante. Lionel a toujours été câlin avec Abby, lui laissant passer bien plus de choses qu’à Sean. Lionel a toujours protégé Abby, l’a entourée de soins. Quant à Abby, elle faisait tout pour qu’il soit content d’elle. Ils ont de très bons rapports, peuvent parlent pendant des heures, se comprennent en un regard… Parfois, Lionel surprotège Abby et elle le fait remarquer. Comme elle sait qu’il ferait n’importe quoi pour elle, Abby abuse un peu parfois. Mais malgré cela, ils sont très unis.
Sean est son frère jumeau. Elle est née quelques minutes après lui, du coup, Sean aime bien faire comme s’il était plus âgé. Sean a toujours vu sa sœur comme une petite chipie, et Abby le considère comme un « embêteur » de première classe. Comme tous les jumeaux, ils entretiennent une relation particulière, spéciale, fusionnelle. Ils s’aiment, se font la guerre. Se soutiennent, se disputent. Ils ne sont pas souvent d’accord l’un avec l’autre, n’empêche que ce sont de vrais larrons en foire. Ils sont très complices et Abby se confie plus en Sean qu’en Lionel. Tout simplement parce que Sean est moins sévère avec Abby, et pas aussi excessif dans le genre protecteur. Au contraire, ils s’embêtent, se cherchent, et sont ravis d’être ensemble. Un duo de choc ! Comme leurs parents n’ont jamais été là, ils sont encore plus unis.


Voici quelque chose qui devrait vous permettre de mieux cerner le personnage, son histoire et le lien qu’elle entretient avec Lionel.

« Calme-toi, Abby, ne t’en fais pas, petite chérie… »
Je rentrai tout juste de l’école. J’étais alors en Terminale. Je m’étais fait discret, histoire de ne pas faire me faire remarquer par mon père. Je l’entendais dans la chambre d’Abby, qui était juste à côté de la mienne. Abby avait maintenant dix ans. Elle grandissait, et c’était une ravissante petite fille. J’étais intrigué d’entendre mon père parler ainsi, car il n’était jamais tendre avec nous. Je sortis de ma chambre pour aller dans celle de ma petite sœur. La scène qui se déroulait sous mes yeux me laissa bouche bée. Mon père, les mains baladeuses. Ma petite sœur, acculée au coin de son lit, au bord des larmes. MA Abby. Une rage sans nom me prit. Je me précipitai sur mon père, l’empoignai par les cheveux et le jetai à terre. Désormais, je n’avais plus peur de lui, j’avais dix-sept ans. Je lui criai de la lâcher, de la laisser tranquille, et je lui lançai des noms d’oiseaux à la figure. Quand il se releva, il reçut une droite bien placée. Je fracassai des tas d’objets ; je ne pouvais pas me contrôler.
« Si tu la touches, je te tue ! Je te jure que je te tuerai si tu oses t’approcher encore d’elle ! Dégage, ou je porte plainte aux flics, et ne reviens plus jamais ! »
Mon père sembla comprendre. Je ne le vis plus. J’attrapai ma petite sœur et la serra dans mes bras pour la consoler.
« C’est fini, n’aie plus peur, je suis là, soeurette. Je serai toujours là. Je te le promets, Abby. Je te le promets. »