come what may, i will love you until my dying day

Cela faisait maintenant deux jours qu’ils étaient installés dans leur appartement à San Francisco. Changer d’air avait été tellement étrange pour la jeune femme qui n’avait jamais quitté sa maison de Lake Havasu City. Oh bien sûr, elle était déjà partie en vacances plusieurs fois lorsqu’elle était plus petite avec sa famille, ou également avec Harrison, mais elle avait toujours habité dans le même village depuis sa plus tendre enfance et se retrouver maintenant dans une grande ville était plutôt surprenant. Mais, elle adorait cela. Elle n’avait pas eu l’occasion de visiter beaucoup de lieux à San Francisco depuis son arrivée, mais elle adorait déjà cette ville. Elle adorait le fait de pouvoir sortir de chez soi et d’aller faire ses courses à pied, de pouvoir trouver un disquaire au coin de la rue ou de rencontrer autant de gens. Ce n’est pas le genre de choses qu’elle aurait pu trouver dans son ancien village qui était plutôt perdu au fin fond des montagnes. Pourquoi San Francisco ? Pour pleins de raisons à vrai dire. Layla avait toujours rêvé de vivre dans une grande ville avec une plage à proximité et San Francisco représentait que trop bien le genre de ville qu’elle appréciait. De plus, l’une des deux sœurs de la jeune femme vivait également à San Francisco et même si le fait de quitter ses parents et sa plus jeune sœur l’avait beaucoup attristé, elle se réjouissait énormément de retrouver son autre sœur, Isobel. Celle-ci avait toujours été sa préférée. En clair, San Francisco représentait une ville parfaite pour les deux fiancés et quitter le village d’enfance ne pouvait que leur faire du bien. A force de voir les mêmes personnes tous les jours, on finit probablement par devenir fou. Regardez le père de Layla, on pourrait presque croire qu’il est vraiment cinglé. Presque. Mais tous le monde dans le village le connaissait depuis sa naissance, et savait que Bran Ferguson était un agriculteur légèrement extravagant et hystérique sur les bords.

La journée de Layla-Arizona avait été consacré à faire quelques achats en ville. Remplir le frigo était plutôt important pour leur survie et même si c’était le plus souvent –voir presque tout le temps Harrison qui cuisinait, la jeune femme avait pris l’habitude de faire leurs courses. Une fois les courses alimentaires faîtes, elle en avait également profité pour faire des achats plus féminins et c’est toute seule qu’elle était allée faire un peu de shopping dans le centre ville de San Francisco. Cela lui avait permis de repérer un peu les lieux, et les magasins qu’elle appréciait, même si elle savait qu’elle mettrait probablement des mois et des mois avant de réussir à se retrouver dans cette grande ville. Fort heureusement, elle avait réussi son excursion sans trop se perdre. Cette première journée lui avait également permis de rencontrer quelques autres voisins de l’immeuble, dont certains présentés par Isobel. Les habitants de cet immeuble étaient décidément très chaleureux et elle pensait qu’elle allait réellement se plaire ici !

Elle était à présent allongée sur le sofa et regardait un programme à la télévision, en attendant impatiemment que son fiancé soit de retour. Contrairement à Layla, il n’avait pas eu la chance d’avoir une semaine de repos pour s’installer correctement dans leur appartement avant de commencer à travailler. Le bruit des clés dans la porte se fit alors entendre et alors qu’elle s’ouvrait, Layla accourait déjà en sautillant pour accueillir son bien-aimé comme il se devait.

De toute sa vie, s'il y avait bien une chose que le jeune homme n'avait point aimé c'est d'être un fainéant laissant ses pieds sous la table tandis que les autres travaillaient. Ses parents ne l'avaient point élevé de cette manière et sans doute, qu'il ne serait jamais ce genre de personnes, il n'avait aucune envie de le devenir. Néanmoins, la situation était quelque peu différente aujourd'hui. La raison ? Il y en avait tellement que toutes les citer prendrait sans doute un long moment. Il y en avait toutefois une qui ressortait du lot et qui n'était autre que le déménagement. Jamais de sa vie, il n'aurait imaginé que cela lui prendrait autant d'énergie. Pour lui, il suffisait de défaire deux, trois paquets et tout était réglé. Malheureusement, il s'était rapidement rendu compte que ce n'était point le cas. Cela faisait déjà plus de deux jours qu'ils étaient ici et pourtant, il restait encore quelques cartons. Le plus gros était toutefois en place. Un autre problème se posait. Le jeune homme avait un peu de mal à s'habituer à son nouveau matelas et se tournait souvent la nuit. Tout cela n'aidait nullement ce pompier à être en grande forme. Il savait toutefois que cela ne durerait qu'une petite semaine, le temps de s'y habituer. Qui plus est, on pourrait bien le payer qu'il ne retournerait jamais de son ancien lieu de vie. Il aimait le village qui l'avait vu naître mais jamais, il ne pourrait y être heureux. Il y avait en ce lieu quelque chose qui l'empêchait de bien vivre. Ce n'était même pas une personne mais plutôt son souvenir qui le poursuivait. Venir ici était pour lui l'unique moyen d'oublier un passé qu'il ne voulait plus poursuivre. Tout oublier, voilà ce qu'était la solution mais elle était loin d'être parfaite. Certes, depuis qu'il vivait ici, le souvenir de la belle brunette devenait de plus en plus flou et il retrouvait une vie normale, telle qu'elle aurait toujours dû être. Il ne pouvait toutefois pas s'empêcher de penser quelques rares fois à elle.

Ce fut avant le lever du soleil que le pauvre jeune homme fut obligé de sortir de son lit et se prépara rapidement. Il n'avait pas envie de traîner. Il embrassa, sans la réveiller, sa belle fiancée avant de lui laisser un petit mot sur la porte du frigo. Ce genre d'attention était monnaie courante pour eux. Il faut dire qu'avec son métier, il pouvait se lever à toutes heures et une vie de couple, ce n'était pas toujours des plus faciles. Arriver au boulot, il passa sa journée sans la moindre encombre mais la fatigue envahit plus d'une fois sans pauvre corps. Tout ce qu'il désirait, c'est de rentrer chez lui et de passer un bon moment en compagnie de sa belle demoiselle. Le boulot terminer, il retourna chez lui sur sa belle moto tout en essayant de ne pas dépasser abusivement les limitations de vitesses. Au feu rouge, il aperçut devant ses yeux une fleuriste et sans attendre, il décida d'y faire un petit tour. Non, il n'y avait pas d'occasion particulière, il avait tout simplement envie de faire un petit cadeau à sa chère et tendre. Remontant sur sa moto, il retourna rapidement jusqu'à son appartement. Pour une fois, il décida de prendre l'ascenseur. Arriver devant l'appartement, il posa délicatement le bouquet à terre voulant faire la plus grande des surprises à la femme de sa vie. A peine avait-il ouvert la porte qu'une boule d'énergie lui tomba dessus et il la rattrapa, un sourire immense sur ses tendres lèvres. La première chose qu'il fit ne fut nullement de parler, non, il avait bien mieux à faire. Tout doucement, il approcha son corps du sien et il l’embrassa, c’était un baiser tendre et passionner à la fois. Il lui montrait l’ampleur de son amour et surtout à quel point une journée loin d’elle pouvait lui paraître longue. Le jeune homme la lâcha doucement de ses bras pour ramasser le bouquet de fleur qui se trouvait à terre. « J’ai trouvé ce bouquet devant chez nous. Je me demande qui a pu l’oublier là. » Oui, son humour était loin d’être au top niveau parfois mais tout ce qui comptait c’est l’amour qu’ils partageaient et le fait que rien ni personne ne pourrait gâcher leur soirée.

Malgré le fait que leur relation durait depuis des années déjà, un peu plus de cinq ans maintenant ou plus exactement depuis le vingt-cinq avril 2006, les deux jeunes fiancés étaient toujours pleins de petites attentions l’un pour l’autre. Ils ne ressemblaient pas à ce genre de couple qui laisse la routine s’installer au bout de quelques mois. Non, ils étaient plutôt du genre à se faire des surprises quotidiennement et à laisser un petit mot pour leur moitié lorsqu’il quittait le domicile. Histoire de ne pas inquiéter l’autre. C’était donc tout à fait normal que lorsqu’elle entendait Valence revenir du travail, la jeune femme accourait pour lui sauter dans les bras. Elle était tellement heureuse avec lui, et venir habiter à San Francisco avec lui était comme voir l’un de ses rêves se réaliser. C’était aussi la toute première fois où ils vivaient ensemble, où ils avaient leur propre chez soi, puisque ils vivaient encore chacun chez leurs géniteurs à LHC, même si la plupart du temps l’un était toujours fourré chez l’autre. Elle lui laissa tout juste le temps d’ouvrir la porte avant de lui sauter dessus ce dont il ne fut pas très surpris. Il connaissait la jeune femme et savait qu’elle était toujours très énergique, très vivante. Immédiatement, leurs lèvres se rejoignirent en un tendre baiser passionné qui eut don de mettre la jeune fille encore plus de bonne humeur qu’elle ne l’était déjà. Ses baisers étaient tellement emplis d’amour qu’ils remplissaient toujours la jeune femme d’une certaine joie. Une joie qu’on aurait aussi pu appeler amour. Une fois le long baiser terminé, le jeune brun l’a lâcha et se baissa pour ramasser un bouquet de fleurs au sol. « J’ai trouvé ce bouquet devant chez nous. Je me demande qui a pu l’oublier là. » Un grand sourire s’afficha sur le visage de la jeune femme, ravie. Il n’aurait pas plus lui faire plaisir. « Oh, merci ! Elles sont tellement jolies » Elle s’empara du bouquet de fleur et se dirigea vers la cuisine afin de trouver un vase, laissant au jeune homme le soin de fermer la porte. Elle remplit le vase d’eau et y mit le bouquet de fleur, qu’elle déposa sur la table à manger. « Alors comment s’est passé ta première journée de travail ? » Elle revint alors vers le jeune homme et se mit assise sur le canapé à nouveau, en attendant qu’il finisse de se débarrasser de son manteau et de ses chaussures et qu’il la rejoigne. « J’ai terminé de tout ranger tu as vu ça. Maintenant on peut officiellement dire qu’on est chez nous. » Elle tapota alors la place à coté d’elle, lui indiquant de venir même si elle savait pertinemment qu’il allait le faire de toute manière.