« Quoi ? T'es en train de me dire que nous deux c'est... Fini ? Mais je comprends pas Priam, tu m'aimes encore, tu viens de me le dire, et moi aussi, je t'aime, comme je n'ai jamais aimé, et c'est fini ? C'est tout, c'est comme ça, tu ne me donnes aucune raison ? » soufflait-elle, les yeux embués de larmes. Cette situation le rendait mal à l'aise. Cela faisait six mois qu'ils étaient ensemble, et il l'aimait encore, c'était vrai, mais il aimait encore plus ses études. Il n'avait que dix-huit ans, et il allait rentrer en première année de médecine, tout comme elle, et il ne voulait tout simplement, pas être déconcentré par l'amour, dans ses études. Il avait connu beaucoup de garçons comme ça, qui avait arrêter leur carrière pour l'amour, et maintenant ils étaient chauffeur routier, et Priam en serait malade, si jamais il faisait fausse route comme cela. « Lena... On va rentrer en médecine ! Tu ne t'imagines pas comment ce sera dur ! Alors en plus si on reste ensemble, et que quelque chose nous tracasse, ce sera deux fois plus dur à supporter ! Je veux qu'on réussisse tous les deux Lena, qu'on ait un bel avenir, même s'il faut faire des concessions. Nos six mois ensemble étaient parfaits, je n'oublie rien... » répondit-il en caressant la joue de sa copine. « Dans une semaine c'est la rentrée, et je veux qu'on donne le meilleur de nous-même... On se retrouvera Lena, on travaillera ensemble, et on s'aimera encore, qui sait ? » disait-il, essayant de la rassurer. « Personne ne peut prévoir ça Priam, pas même toi. Peut-être que tu rencontreras quelqu'un, et tu m'oublieras. » soufflait-elle, en éclatant en sanglot, l'enlaçant, posant sa tête sur son torse. « Si c'est ce que tu veux Priam... Mais sache que tu me manqueras, et que je t'aime. » murmurait-elle, en l'embrassant certainement pour la dernière fois.

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Il marchait d'un pas rapide. Il devait rapporter un dossier important à son résident, d'un patient atteint de schizophrénie. Depuis peu, Priam savait qu'il voulait se rapprocher de la neuro-chirurgie, car ce domaine l'intéressait plus que les autres. Il fallait être adroit, perfectionniste, et réfléchir, tout ce qu'il était, et ce qu'il savait faire. Extrêmement pensif, il prit le dossier, vérifia que c'était bien celui du patient schizophrène, et retourna voir son résident. Mais une jeune femme, brune, tout aussi pressée que lui, le heurta de plein fouet. « Aïe ! Attention bordel ! » jurait-elle, en regardant à présent Priam. Elle le scruta attentivement, et fit plusieurs expressions de visage, que même lui ne saurait dire. La surprise, la nostalgie, et puis un sourire, un sourire vraiment sincère, contente de le retrouver. « Priam ? C'est bien toi ? »soufflait-elle alors qu'il se relevait, et l'aida quelques secondes après, à la remettre sur pied, quelque peu gêné. « Lena... Tu n'as vraiment pas changé ! » répondit-il en esquissant un sourire, la prenant dans ses bras. C'était une sensation étrange. Le souvenir de leur dernière étreinte leur revenait en tête. Voilà qui était fait : ils travaillaient désormais ensemble. Ils avaient réussi à se retrouver. « Je suis... Un peu pressé je dois rejoindre mon résident... Mais ça te dit qu'on se retrouve à la cafeteria ce midi ? Ça pourrait être cool... Enfin, je sais pas, tout dépend de toi, si t'en as envie... » proposait-il tout en la scrutant. « Oh, euh, oui, ce serait génial, donc et bien, midi trente à la cafet' ? » fit-elle en lui lançant un sourire, lui tournant le dos, et ils continuèrent leur course.

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« Priam... Ça va faire plusieurs semaines que je te sens distant. D'accord on s'est remis ensemble que depuis deux mois, mais qu'est-ce qu'il se passe ? » demandait-elle, alors qu'elle s'allongea à côté de son copain, prenant place dans leur lit, le regardant. « Lena, je sais pas vraiment... » soufflait-il en posant une main sur sa taille. « Je te vois Priam... Je te vois aller dans la chambre de cette femme, et chaque jour tu restes avec elle, à l'hôpital. Tu commences à me filer entre les doigts, à nouveau. Ce sera toujours comme cela Priam ? Car sinon j'arrête de m'accrocher à toi, car ça me rend mal tu sais.. » disait-elle d'un air triste. Elle lui en voulait, qu'il ne lui dise rien. Ils s'étaient promis d'être honnêtes, l'un envers l'autre. « Je suis tellement désolé Lena. Je me suis accroché à cette femme, elle m'intrigue... Je ne sais pas vraiment ce que je ressens pour elle, je ne sais même pas moi-même, donc je ne saurais te le dire... » avoua t-il. Elle resta silencieuse, enroulant une jambe avec celle de son amour perdu, soupirant. Son cœur se brisait à nouveau. Elle l'avait perdu, elle le sentait, elle le connaissait tellement bien maintenant. Elle savait qu'elle passerait la dernière nuit avec lui, et qu'il partirait. Elle se sentait seule. Elle aurait tellement voulu qu'il reste. Elle savait qu'il l'aimait, mais ce n'était peut-être plus assez. Elle priait alors pour qu'il revienne vers elle un jour. Car elle, elle l'aimerai encore, oh oui, elle l'aimerai...