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 Tell me how to breathe with no air [Darcy]

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Magaly Bonhavre
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MessageSujet: Tell me how to breathe with no air [Darcy]   Tell me how to breathe with no air [Darcy] EmptySam 9 Juil - 22:06

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Un seul être vous manque et votre monde est dépeuplé

C’était le moment de l’année que je détestais le plus. Enfin, un des trois moment que je détestais. Car trois fois par année, Roskana partait pour l’Angleterre deux semaines voir ses parents. C’était, certes, l’accord que nous avions eu avec les Crofts qui déjà avait la largeur d’esprit de laisser une gamine de dix-sept ans venir avec sa meilleure amie aux États-Unis. Savaient-ils que nous étions incapables de nous séparer ou leur tendance hippie était plus inquiétante que nous voulions le voir? Probablement la seconde mais nous aimions croire la première. Vivre dans l’aveuglement me permettais d’avoir Roskana ici et m’avait empêché de perdre la carte à mon arrivée. Bien sur, autant mon père que les Crofts n’avaient par vu venir le couple que nous formions depuis quatre moi. Ce pourquoi ma famille était dans la totale ignorance de tout ça, mon demi-frère était certes au parfum puisqu’ils m’avaient vu l’embrasser à maintes reprises, mais ni ma belle-mère ni mon père ne serait au courant. Spécialement mon père. J’avais entendue trop de remarque homophobe à l’intention de Lorcan pour ne pas avoir peur de lui dire. En fait, la simple idée me rendait nauséeuse et me donnait envie de pleurer, alors j’évitais d’y penser. Le secret était en sécurité avec Lorcan, je le savais. Roskana aussi, mais les disputes ne cesseraient pas tant que j’aurais affirmé mon homosexualité à tous. En Angleterre, j’étais persuadé qu’elle allait en parler a ses parents, j’attendais déjà le email de félicitation de Mme Croft et les recommandations sexuelle qu’elle proposait pour satisfaire sa fille. Comme si je n’y arrivais pas déjà! Mais là n’était pas le sujet. Le propos était que pour la première fois que j’avais ouvert mon cœur à Rose, nous allons nous éloignée l’une de l’autre pour plus de deux jours. Et alors que je la regardais prendre son billet d’avion, je la regardais tristement. Elle me manquait déjà. Je savais qu’elle allait venir me voir parfois sur internet ou par skype, mais le soir, mon lit serait vide. Je ne pourrais pas la serrer dans mes bras, m’endormir dans son cou et me réveiller à l’odeur du café qu’elle me préparait à chaque matin. J’allais être coincée avec mon demi-frère, tournant surement en rond à appeler des amis que je n’avais pas réellement envie de voir le weekend pour faire passer le temps plus rapidement. Je soupirai.

«Rohh Mag’ fait pas la tête, c’est que deux semaine.» Je pris une des valises de ma tendre et me dirigeai vers le poste de douane avec elle. «Quinze jours» maugréais-je en prenant de ma main libre celle de ma copine. Elle rit en me la serra et je souris un peu. J’aimais son rire. Je l’aimais elle. Je ne voulais pas qu’elle parte loin de moi. Pas alors que j’avais enfin du temps à lui consacrée alors que je n’avais pas pu durant la période scolaire. Nous marchâmes en silence et après un regard à nos montres, nous nous accordâmes un dernier dix minutes avant que la sécurité internationale m’empêche de suivre ma tendre jusqu’à l’avion. Elle posa son épaule sur la mienne et nouant nos doigts l’un dans l’autre nous parlions de tout et de rien. «Bon, je dois y aller mon ange» je posai sur les yeux émeraude de ma copine un regard triste, un regard d’abandon. Elle se releva jusqu’à mon visage et m’embrassa doucement. Je fermai doucement les yeux, me jurant de me rappeler le gout sucré de ses lèvres dans mes rêves. «Fait pas cette tête, je t’appelle dès que je suis chez moi. Et on se skype tout les soirs, tu te souviens. Tu vas voir, quinze jours passent rapidement. Bientôt tu vas devoir venir me chercher.» Je soupirai et forçai un petit sourire pour lui faire plaisir. Elle savait qu’il n’était pas sincère, comme je savais le sien faux. J’allai doucement l’embrasser. Un baiser, un dernier, avant de lui dire aurevoir. «Fait attention a toi, et dit salut à tes parents» Elle rigola, me caressa la joue et se leva, je m’obligeais à la suivre. Et alors qu’elle était la prochaine à passer, j’allai chercher le baiser le plus amoureux et passionné que je ne pouvais lui donner, refoulant en moi toute cette tristesse et suppliant mon cœur d’arrêter de battre de la sorte. Ses mains dans ma chevelure me calmèrent et son effet anesthésiant fut prolonger lorsqu’elle me souffla un je t’aime.

Ma copine était donc hors de ma vue et moi j’avais envie de pleurée. C’était riddicule. Mais chaque fois que Rose partait, petite-amie ou pas, je pleurais. Je devais m’y habitué après sept ans, eh bien non. Je finissais inlassablement par verser des larmes. Mais cette fois je n’avais pas le courage de subir les moqueries de Lorcan une fois à la maison, je me permettrais donc de pleurer ici. J’allai prétexter une envie de café dans un restaurant bidon pour pouvoir m’asseoir à une table et regarder les avions s’envoler. Jambe croisée, verre de carton dans ma main tremblant, je fixais l’extérieur en laissant des larmes silencieuses sur ma joue. Si elle me voyait ainsi elle dirait que je faisais un drame pour rien. C’était sans doute vrai. Mais je savais par expérience que ma vie sans elle était incomplète. Elle était une partie de moi. Son esprit volage lui permettait sans doute de partir plus facilement que moi, mais chaque fois j’avais l’impression blessante que ce que je ressentais de si fort pour elle était à sens unique. Ce pourquoi ce je t’aime tremblant avait été l’anesthésiant de cette peur et ce pour la première fois en sept ans. Rose me disant cela avant un départ me confirmait, sans doute inconsciemment, qu’elle me serait fidèle et que je comptais pour elle. Mais j’avais besoin de ses quelques larmes. Encore cinq minutes et ensuite je pourrais aller me remaquillée et aller embêter Lorcan à son boulot. Me faire payer des drink… ouais, j’avais besoin de ça. Ici le café était dégoutant.

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MessageSujet: Re: Tell me how to breathe with no air [Darcy]   Tell me how to breathe with no air [Darcy] EmptyDim 10 Juil - 12:26

« Darcy, chéri, tu peux passer récupérer ton cousin à l’aéroport demain ? » Comment est-ce qu’une simple interrogation pouvait éveiller en moi autant de sentiments contradictoires ? Ce qui suivit, ne fut qu’une banale question de couleur. La première : le rouge. Exactement, je prenais une teinte rouge de colère : «Maman, voyons, tu aurais pu me prévenir plus tôt. Quoi ? Il ne t’est pas venu à l’esprit que j’aurais probablement quelque chose à faire demain ? En outre ; par simple principe : je refuse ! ». Prévenir à l’avance ne semblait pas être dans ses habitudes. Je détestais que l’on me prenne de court. Aussi, je lui fis savoir, d’un ton de voix ferme : « Pourquoi est-ce que tu crois que je suis à ton service, hein ? Sous prétexte que tu m’as porté 9 mois dans ton ventre, ça y est : je suis ton larbin à vie ? ». La deuxième : dégradé allant du rouge jusqu’au rose. Correspondant à un mélange de honte et de gêne, je me ravisais alors, prenant une voix mielleuse, tentant par ce biais de me faire pardonner : « Je suis confus, maman. Tu as raison, ce que tu as subi depuis ma conception jusque ma venue au monde excuse tout. » Attrapant mon agenda électronique, je poursuivais, l’oreille attentive : « Tu dis que Brighton arrive dans quel terminal ? ». Lorsque je l’entendis sourire à l’autre bout du combiné, je compris qu’elle n’était pas du tout fâchée, probablement entrainée à me voir rouspéter à longueur de temps. Il fallait croire qu’elle me menait par le bout du nez. Et c’était cas de le dire. De mes deux parents, elle était celle qui portait la culotte. Oui, toutes les décisions passaient sous son commandement. Elle était le haut gradé et nous n’étions que les sous-officiers. Point. Elle avait toujours réponse à tout et même si elle était en tort, étrangement, elle réussissait toujours à tourner la situation en sa faveur. Adolescent, je la soupçonnais de pratiquer des rites vodous, sur une poupée à mon effigie. Mais je commençais à me rendre compte que le lien qui nous unissait était indéfectible nonobstant l’ingratitude dont je pouvais faire preuve de temps à autre, lorsque l’envie me prenait. « N’oublies pas de l’accueillir avec le sourire aux lèvres, surtout. Je sais que ton travail exclu toute vie sociale… » « Je t’en prie, poursuis, je suis curieux de savoir ce que tu penses de ma vie sociale ! Pour ta gouverne, je fais des rencontres ! Je ne suis pas un sociopathe, enlève-toi ça de la tête». Elle raccrocha dix minutes plus tard après m’avoir bien fait comprendre que c’était elle le chef, encore une fois. J’ai dû me rendre compte qu’elle avait toujours le dernier mot, ça aussi, encore une fois.


___MAGALY & DARCY___


Je déteste les aéroports. Les vas et viens incessants et les mioches qui pleurnichent d’avoir oubliés leurs doudous. Je déteste par-dessus tout, ceux qui voyagent en première classe et qui estiment que le terminal tout entier leur appartient. En réalité, ce qui me révulse c’est l’attente interminable que le cousin germain -dont je n’en ai rien à cirer- me fait subir avant de pointer sa tronche parmi les passagers. Je demeurais debout, les mains dans les poches, jetant des regards frénétiques au cadran de ma Rolex (offerte par ma mère à l’occasion de l’obtention de ma première année de médecine), essayant par un moyen télépathique de joindre Brighton Romuald Christopher Sheldon Hawkes. Un imbécile au premier degré qui devrait songer à étudier plutôt qu’à voyager – et par là même- de m’enquiquiner. Vous savez, c’est étrange mais, les aéroports possèdent une magie qui fait que dans les 5/10ème du temps, vous y faites une rencontre, a contrario, des retrouvailles. Mes yeux ont choisi cet instant-là, pour se poser sur un couple gay. Deux jeunes demoiselles accolées en une dernière étreinte avant que l’une des deux ne quitte le sol. Le spectacle aurait pu être émouvant s’il n’eut s’agit de deux demoiselles qui par le passé me faisaient presque tourner la tête. Leurs visages bien trop familiers étaient restés gravés dans mes souvenirs. Seulement, il y avait comme un hic, dans ces derniers, Magaly Bonhavre me courrait presque après. Pas après sa meilleure amie : Roksana. Je crois que ce moment-là, me chamboula. Je restais, amorphe, la bouche bée attendant probablement que le voile des illusions soit levé. Et vous voulez que je vous dise ? Je ne rêvais pas. Mon flirt d’enfance était devenu gay. Elle était si jolie malgré le rimmel qui traçait de fins sillons sur son visage, emporté par les larmes. Au diable mon cousin qui se faisait désirer. Je me dirigeais vers le petit café où les consommations ne méritaient pas le prix qu’on leur attribuait. Je la connaissais, seulement le temps nous avait joué des tours et se fut surprenant pour moi, de la revoir dans de telles circonstances. Je me postais face à elle, un gobelet entre les mains : « Magaly Bonhavre , c’est étonnant ! ». Le ton railleur, je poursuivais : « J’ai aussi aperçu Roksana, toujours aussi canon ». Je la vis lever le regard sur moi : « Qui aurait cru un jour qu’il y aurait du Roksy & Lyly ? Pas moi, en tout cas ». C’est clair, pas moi.
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Magaly Bonhavre
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MessageSujet: Re: Tell me how to breathe with no air [Darcy]   Tell me how to breathe with no air [Darcy] EmptyDim 10 Juil - 17:01

Tell me how to breathe with no air [Darcy] 2924638835_1_5
On dit qu'en haute voltige
On peut tomber et se rompre le cou
C'est pas mon premier vol
Arrêtez bande de jaloux

« Magaly Bonhavre , c’est étonnant ! » Je regardai l’homme qui s’assit en face de moi et autant la surprise que la joie. Darcey Buckley. Dans toutes les rencontres incongrues d’aéroport, jamais je n’aurais cru croisé cet ami d’enfance dans l’allée des visiteurs. Mes yeux s’asséchèrent des larmes de tristesses pour briller par cette vision. «Oh mon dieu Da’ bonjour!» Je me retournai pour lui faire face et serrai un peu plus ma tasse de café. Mon cœur se mit à battre la chamade. Depuis mon arrivée aux États-Unis, nous avions repris contact, s’étions vu quelques fois mais nos vies quotidiennes nous avaient tant occupé que nous n’avions pratiquement jamais la chance de se voir, ni même le temps de s’appeler. Et chaque fois, le revoir m’était étrange. Quand je le voyais, je repensais à nos quinze ans à Londres, ces moments d’innocence ou nous nous croyions invisible et immortel. Ces moments dont on ne profite pas assez mais que l’on chérit le reste de notre vie.

Nous étions enfin au chalet de mes parents, marchant dans l’herbe haute plus loin pour fuir le regard des adultes et de nos amis, Darcey et moi étions silencieux. Silencieux mais heureux. C’était l’été, les trente-degré nous cramaient l’esprit et nous brulait la peau, et ce malgré le peu de vêtement que nous portions. Le vent souffla, donnant un petit répit de chaleur à nos corps en sueur, mes cheveux virevoltèrent un moment. Doucement, il prit ma main. Je souris, le cœur voulant sortir de la poitrine. Avec lui c’était toujours ça, distant et amical devant les autres, mais lorsque seul des petits contacts que nous ne nous autorisions pas. Étais-je amoureuse de lui? Selon Roskana oui. L’amour comme ça je ne connaissais pas, alors je la cru. Elle était plus experte que moi dans ce domaine. Ce pourquoi je voulais prendre une chance. Mais je n’avais jamais eu de petit copain et je n’avais pas l’assurance de mes amies pour confronté les garçons. J’ignorais quoi faire et comment lui faire comprendre mon intérêt. Mais lorsqu’il me prenait la main de la sorte, c’était surement pour m’envoyer un message non? Ou simplement une marque d’amitié? Je ne voulais pas trop interprété. J’avais découvert très tôt que se plonger dans un imaginaire trop fertile, la vérité était cent fois plus blessante lorsque révélée. Nous étions arrivé à la plage privée, petite certes, mais agréable par l’absence de gens inconnus. J’enlevai mes sandales et à contrecœur je lui lâchai la main pour me noyer le bout des oreilles dans cette mer glacée. Toujours le silence. Seul le son de la mer et les battements trop rapide de mon cœur qui résonnait en moi. Il lança des galets dans l’eau je rigolai en le voyant ricocher. «On rentre?» demanda-t-il après un temps. Je soupirai triste, aimant ce petit moment de paradis seul que j’avais eu. Simple, certes, mais qui avait eu raison de confirmé combien j’étais amoureuse de ce garçon. «Ouais.» Soufflais-je en regardant l’horizon. Nous retournâmes au chalet, cette fois le courage que j’eu de prendre sa main me fis trembler. Mais lorsque mes doigts se nouèrent dans les siens, je me sentais bien.

Un moment simple, un souvenir inutile, mais un des plus beaux moments avec lui. Nous n’avions jamais été ce couple que j’avais souhaité durant plusieurs mois. Mais ce petit moment serin avec lui, ce moment où nous n’avions pas à parler pour apprécier la présence de l’autre, il m’avait tant marqué qu’encore je le recherchais avec d’autres personnes. Et jamais je ne l’avais retrouvé, sauf avec Rose. Je repensai soudainement à son départ, mon cœur se serra. Je devais arrêter de songer à tout ça, je revoyais un ami que je n’avais pas vu depuis des mois, je devais me concentré sur lui. Darcey méritait toute mon attention. « J’ai aussi aperçu Roksana, toujours aussi canon » D’un sourire, je le remerciai du compliment. Toujours aussi séducteur celui-là. A voir son petit sourire en coin, je me rappelai pourquoi plus jeune j’étais tombé sous son charme. Cette aura de confiance et de séduction perpétuelle m’avait toujours intrigué chez lui. C’était surement inconscient de sa part, mais c’est ce qui faisait de lui ce Darcey que j’aimais tant, cet ami de longue date. «T’es pas mal non plus tu sais» Taquinais-je en buvant une gorgé de cette eau caféine au gout trop prononcé pour qu’il soit frais.


Je levai un regard amusée sur lui lorsqu’il me prit au dépourvu par sa remarque. « Qui aurait cru un jour qu’il y aurait du Roksy & Lyly ? Pas moi, en tout cas » Mon cœur stoppa alors que mes ongles enfoncèrent dans le carton de ma tasse. Il avait vu. Putain j’étais dans la merde. «Ouais…» Peu de gens savaient pour Roskana et moi et j’aimais les choses comme ca. Je n’avais pas encore tout assimilé cette affirmation du questionnement de ma sexualité que j’avais depuis longtemps. Roskana m’avait fait embrassé cette part de moi que j’avais toujours enfouie, bâillonnée par la peur d’un père homophone ne pensant qu’à sa descendance. Je lui fis un sourire timide, baissant les yeux. Avais-je rougis? Sans doute. Mais il était impossible pour moi de lui dire aisément tout cela. En plus d’un ami de longue date, j’avais l’impression que j’allais devoir me justifié et franchement j’en étais incapable. Je savais que Rose et moi c’était bien, c’était ça. Mais pourquoi? Je l’ignorais. Et je ne voulais pas commencer à y penser car j’allais prendre encore plus peur et surement douté de tout. Et ma dernière dispute avec elle m’avait fait comprendre que je n’avais pas le droit de douter en notre amour. «On est ensemble depuis pas longtemps en fait…» Dis-je doucement, incapable de le regarder dans les yeux. Oh Darcey, vois-tu mon malaise? Je sentis les larmes me monté aux yeux. Oh non je ne voulais pas encore pleurer pour ca...
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MessageSujet: Re: Tell me how to breathe with no air [Darcy]   Tell me how to breathe with no air [Darcy] EmptyMer 13 Juil - 19:41


___MAGALY & DARCY___



Elle s’était tournée pour me faire face tandis que je prenais mes aises sur ma chaise. Je ne pouvais m’empêcher de constater qu’elle était encore plus jolie que la dernière fois que mes yeux avaient pu la mirer. Certes, quelques mois plus tôt ou serait-ce quelques années ? Depuis quand ne nous étions nous pas croisés ? Aucune traitresse d’idée. Je demeurais là et ailleurs, dans mes pensées. Loin, loin du côté de notre adolescence, du côté des plages sur lesquelles nous nous adonnions à l’oisiveté, loin dans des lieux reculés de villégiature. Magaly faisait partie des choses présentes ici (sur le sol américain) qui me ramenaient à la réalité, un type de port d’attache à la manière des racines que l’on plante dans un pot à l’autre bout du monde. Un arbre provenant d’un ailleurs. Elle était – vraisemblablement- celle qui me rappelait Londres, les ruelles bordées de flaques et les fous rires incongrus. Je la revoyais une dizaine d’année plus tôt, lorsqu’elle me souriait timide, lorsque je lui saisissais la main, les frissons qui nous parcouraient à l’époque. Nous nous apprécions beaucoup, peut être que si nous n’avions pas fait preuve d’autant de retenu, oui, peut être que nous aurions connu quelque chose, qu’il y aurait surement eu un « nous ». Et je crois, je crois que la vision qui s’était offerte à moi, quelques minutes auparavant m’avait montré le gâchis que nous avions fait. Nous n’étions qu’une paire d’incapables qui – par peur du rejet- avait préféré garder le silence sur les sentiments pourtant présent. Le Regret était parmi nous, de mon côté du moins. La vague de nostalgie, davantage.

Dans ses yeux, une pluie de larme, commençant à s’abattre sur son visage séraphique. Je me surprenais à esquisser un sourire, gardant pour moi : un geste instinctif. Ma main ne demandait qu’à essuyer d’un revers les gouttes qui s’épanchaient sur ses joues. Non, je restais ainsi, à la couver du regard, attendant avec une patience surprenante : les révélations : «On est ensemble depuis pas longtemps en fait…». Paradoxalement, je me surprenais également à éprouver une sorte de contentement. Une satisfaction. Elle n’avait pas opté pour l’embrouille. Vous savez, lorsque quelqu’un essaye de vous faire avaler une ineptie grotesque en invoquant une excuse bidon ? J’éclatais de rire, tentant de détendre l’atmosphère et lançais : « Respire Bonhavre, je suis une tombe. Tu le sais » J’espérais qu’elle se souvienne de la fois où elle avait fait le mur pour se rendre à un concert de hard rock mal réputé du côté de Soho. Je savais ceci, parce que j’étais là, bon : mauvais exemple. « Je suppose que Mr & Mrs Bonhavre n’en savent rien ? » Elle n’avait pas besoin d’acquiescer, mon père avait des idées très arrêtées sur l’homosexualité, mon père et le sien étaient amis, l’équation n’était pas dure à analyser : « Et ça c’est fait comment ? ». Ma curiosité allait probablement me perdre un jour.


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MessageSujet: Re: Tell me how to breathe with no air [Darcy]   Tell me how to breathe with no air [Darcy] EmptyMer 13 Juil - 23:16

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«Da’? Da’? Tu dors Da?» Je le poussai doucement alors qu’il grommelait des mots incompréhensibles. J’étais dégoulinante d’eau, ma traversée sous la pluie ne m’avait pas épargnée. Mon pyjama était imbibé d’eau, je grelottais de froid et de peur. «Quoi?» Demanda-t-il sortit d’un sommeil coupé par mes soins. Je me mordis la lèvre alors qu’il posa ses yeux sur moi. «Y’a un orage…» Darcy soupira et s’assit dans sa tente. «Rose est pas avec toi?» Un éclair déchira le ciel et éclaira notre abris, j’étais terrifiée. Lorsque le tonnerre se mis en partis, je fermai les yeux en prenant un grand respire. Déjà dans une maison, je détestais les orages, alors en camping en plein champ, ce n’était certainement pas quelque chose de rassurant. «Elle est occupée…avec Steph.» Dis-je sans devoir expliquer la nouvelle relation de sex-friend que nos deux amies avaient depuis quelques semaines. Darcy soupira et joua dans ses cheveux, je lui lançai un regard suppliant; je t’en supplie je ne supporterai pas d’être seule par un temps pareil. «Allez petite peureuse, viens dormir.» Je lui fis un sourire de remerciement en lui notant que je n’étais pas peureuse. Il rigola et se coucha, je pris un de ses gilets pour me faire un oreiller et je fermai les yeux tentant d’oublier la pluie qui claquait trop fort sur le tissu de notre tente et de l’orage qui me faisait trembler à chaque coup de tonnerre. Soudain je sentis les bras de Darcy contre ma taille et mon corps se blottit contre le sien. Frissonnant d’autre chose que de peur, un sourire amoureux vint sur mes lèvres. Mais je ne voulais pas briser le moment, plus jamais je n’aurais se contact avec lui, autant en profité. «Merci» Soufflais-je un peu trop tendrement. J’ajustais mon souffle au sien, me calment derechef. «Bonne nuit Lyly». Le sommeil fut plaisant, doux, tendre et le réveil fut sans malaise. Tout comme ces moments où seul nous nous tenions la main, ce sommeil blottit l’un contre l’autre à s’endormir au parfum de celui qui faisait battre mon cœur. Cette semaine là, tous les soirs au j’allais dormir contre lui. Rose était certaine que nous allions plus loin, que ces moments étaient charnel. Mais même aucun baiser ne s’était échanger, juste un moment lui et moi. Ce que nous voulions sans doute tout deux.

« Respire Bonhavre, je suis une tombe. Tu le sais » Je me mordis la lèvre, mal à l’aise de le voir essuyé mes larmes de hontes. C’était difficile pour moi de dire au monde entier ma réelle attirance pour les femmes. Chaque fois que je le disais, mon cœur cessait de battre et j’avais envie de mourir sur place. Non, je n’étais pas encore au stade d’acceptation de qui j’étais. Je souhaitais plus que tout être hétérosexuelle. Mais ce n’était pas le cas. J’étais amoureuse de ma meilleure amie. C’était ainsi. Le cœur à ses raisons que la raison ignore… «Oui oui…je sais mais…» « Je suppose que Mr & Mrs Bonhavre n’en savent rien ? »Je souris, à la fois gêner de cette affirmation que de mon attitude face à mes parents. Bien sur, Darcy savait l’homophobie de mon père. Je n’avais pas à lui expliquer la situation dans laquelle je me trouvais. La tension entre mon demi-frère et mon père était un véritable poison pour notre famille. À un point tel qu’il m’avait déjà fait comprendre que j’étais la seule de notre ligné à perpétué notre ligné et que je n’avais pas intérêt à le décevoir. Cette conversation avait laissé en moi une terrible empreinte de peur et un poids immense sur mes épaules. Ce pourquoi j’étais incapable de le dire à mes parents, ce pourquoi jamais peur de le dire a mon entourage : une phrase déplacée et tout cela pourrait parvenir à mon père. Et sur ce coup, j’étais morte. «Tu connais mon père han…» soufflais-je doucement. Mon père allait mettre tout sur la faute de Lorcan et dire qu’il m’avait contaminé, que j’avais attrapé une maladie qui avait pervertis notre ligné et que par sa faute, notre famille serait condamné. Et ma belle-mère n’apprécierait pas cela, déjà qu’elle tolérait peu les remarques qu’il faisait lors des soupers, cette accusation briserait leur couple, notre famille. Trop de lourdes conséquences pour croire que mon bonheur était plus important. Roskana me faisait des crises toutes les semaines sur cela d’ailleurs…

« Et ça c’est fait comment ? » Je souris un peu, et essuyai mes dernières larmes en buvant mon café. «Oh mon dieu…ca c’est fait si rapidement en fait… hum…» J’étais chez Roskana, pleurant à chaude larmes assise sur son lit. Allan et moi venions de nous disputer pour une pacotille. Je ne me souvenais pas pourquoi, surement sur le fait que je travaillais trop et qu’il ne comprenait pas qu’étant étudiante, non je ne pouvais lui consacré toutes mes soirées comme il le voudrait. J’entendis la porte de l’appartement claqué avec force et les talons de ma meilleure amis courir jusqu’ici. «Mag, j’ai fais le plus rapidement, désoler je dansais avec Aude. Qu’est-qui… oh princesse…» Roskana vint me prendre dans ses bras et j’éclatai en sanglot. Mon cœur se déchira en me rappelant des choses blessantes que mon petit copain venait de me dire. Il fallu plus d’une heure à mon amie pour me calmer. J’étais maintenant couchée dans son lit, une tasse de thé à moitié terminé sur sa table de chevet et elle était à mes côtés m’aidant à dire tous les défauts d’Allan. Nous rigolions. Je tournai la tête. «Merci Rose, je sais que tu voulais vraiment Aude mais…» «oh mais tait toi veux tu, tu sais bien que je préfère te voir rire comme ça que de me faire baiser par cette trainée.» Je souris et elle planta ses yeux dans les miens. Sans que je ne comprenne pourquoi, mon cœur se mis à battre à tout rompre et mes mains se lièrent aux siennes. Elle me sourit. «Et je suis sure qu’Allan embrasse moins bien que moi» plaisanta-t-elle. Je rigolai. «Je ne sais pas, je t’ai jamais embrassée.» Et je ne laissai même pas le temps à Roskana de répondre que mes lèvres étaient sur les siennes? Coup de tête? Sans doute. Mais jamais je ne m’étais sentie aussi étourdie par un baiser que cette fois là. «et bon… ca a dégénéré en plus qu’un baiser tu vois…» Dis-je à Darcy alors que je lui racontais l’histoire. Je bus mon café. C'était la première fois que je racontais l'histoire depuis le matin où mon frère nous avais surpris Rose et moi. Franchement, dire cela 'a un ami denfance etait aussi troublant qu'a son demi-frère.«Bon matin.» Je souris en regarda Roskana qui caressais mes courbes pour me réveiller. «Je t’aime…» soufflais-je comme réponse. Voilà, c’était dit. Ce que j’avis réaliser durant notre nuit d’amour venait de sortir de mes lèvres sans que je n’aie à y repenser. Elle s’approcha de moi. «Moi aussi.» Nos caresses redevinrent charnelle. Depuis, j’étais en couple avec mon amie d’enfance, ma douce moitié, ma Roskana.Je regardai Darcy, timide. «Voila…c’est ça l’histoire…»
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MessageSujet: Re: Tell me how to breathe with no air [Darcy]   Tell me how to breathe with no air [Darcy] EmptyLun 18 Juil - 11:50


___MAGALY & DARCY___


«Voilà…c’est ça l’histoire…».
Un sourire vint fendre mes lèvres une fois son histoire finie. J’avais tendu l’oreille, fortement intéressé. Il ne m’en avait pas fallu davantage après tout, tout le monde aime les histoires de fesses, de fesses et de cœurs, qu’on s’entende. Et le fait de savoir qu’elles avaient couché ensemble sur un coup de tête m’avait même tiré un rire. Roksana avait toujours été lesbienne même si adolescent, on se gardait de le penser. C’était chose connue mais, disons, mis sous silence. Nous préférions éviter de diriger les spotlight sur elle, nous étions axés sur « nous », Magaly & moi. Je me souvenais des nuits passées en sa compagnie, des campings que nous réalisions vulgaires mimétismes des gens de classe moyenne. J’aimais les fous rires aux coins du feu, les batailles de polochon et les galères « moustiques ». Je portais sur ce passé un regard plein de regret, seulement les choses étaient allées de l’avant, Magaly, Roksana, moi. Les choses semblaient avoir changées irrémédiablement. Et cela me touchait de près. Je buvais une gorgée de café et hélais la serveuse de m’en amener un autre (masochisme, la mixture étant infecte) : « Je ne vais pas te féliciter ! » j’étais d’un égoïsme, c’était de notoriété commune : « Je vous envie même » Tandis qu’elle semblait surprise, je lui octroyais un clin d’œil, retrouvant la complicité que nous avions toujours partagé : « Tu sais bien que j’aurais voulu être là ». Toujours sur le ton de la plaisanterie, j’ajoutais : « Toi et Roxie vous n’êtes pas portées sur les plans à 3 ». Une boutade sur l’épaule eut suffi pour me faire perdre l’équilibre, je tombais de ma chaise, attirant les rires de mon interlocutrices de charme. Me relevant avec célérité, je reprenais mon sérieux : « Si un jour tu changes d’avis… » Un regard de travers et je me ravisais : « Devines qui je viens chercher aujourd’hui : si je te dis : cousin, blond platine, chiant et complétement à la ramasse, tu réponds ? » Je l’avais presque oublié celui-là, je jetais un furtif regard à ma montre qui affichait …Roo, m’en fiche , je reportais mon attention sur Magaly qui devait probablement fouiller les moindres recoins de son cerveau : « Tu donnes ta langue au chat ? »

HJ: Désolé , c'est court et mauvais :S
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Magaly Bonhavre
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MessageSujet: Re: Tell me how to breathe with no air [Darcy]   Tell me how to breathe with no air [Darcy] EmptyLun 18 Juil - 14:06

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Tell me how you feel about me
Do you like or like like me
Tell me what you really feel
Do you like me
Just say you do

Nous allions camper tout les été, jusqu’à notre départ de Londres. De ce que je savais, nos amis continuaient cette tradition. Mais je me souviens d’un matin, lors de mes seize ans, second été depuis ce fameux moment où nous avions dormis ensemble tous les soirs; nous n’avions d’ailleurs jamais parlé de cela une fois retourné en ville. Le matin au camping je me réveillais toujours avant Darcy. Pour me réveiller, je le regardais. Un petit sourire sur mes lèvres se dessinait à chaque fois et j’allais alors blottir mon corps contre le sien, posant ma tête dans le creux de son cou. Mon réveil constituait à écouter son cœur battre et à sentir son odeur. Petit moment de paradis avant de rejoindre nos amis et d’aller faire les fou dans la rivière ou de jouer à des jeux débiles qui nous faisait encore croire que l’on avait dix ans. Ce matin là, j’étais donc dans cet état de bien être alors que le senti le bras de Darcy me serrer contre lui. Je souris et mon cœur stoppa, c’était la première fois qu’il agissait lorsque j’étais contre lui le matin. Mes joues s’empourprèrent alors que je sentis mes doigts se noués aux siens. Je relevais la tête pour le regarder et il me sourit, je fondis. «Bon matin » soufflais-je doucement. Il posa son front contre le miens, je tremblais de partout alors que ses lèvres frôlèrent les miennes. «Bon matin» Je lui souris, plongeant dans ses yeux. Je me sentais Alice tombant vers le pays des merveilles. «Tu vois, tu as survécue à l’orage» Je rigolai, timide de cette peur qui m’habitait. Baissant les yeux, je me mis a caressé de mon pouce sa main qui tenait la mienne. «Mag..» Je relevais les yeux, replongeant dans les siens, nos cœurs battaient à l’unisson. Et d’un mouvement commun, nos lèvres fusionnèrent dans un baiser passionner, un baiser tendre, un baiser amoureux. Couchée sur lui, nous prolongions ce baiser de peur qu’en se séparant, nous manquions d’air. Combien de temps dura ce baiser? Je l’ignorai. Mais assez longtemps pour que je me retrouve en soutien-gorge et lui torse nus, caressant chaque partie de peau que nous avions tant voulu toucher depuis des années. Et alors que je soufflais de désir tendis que ses lèvres touchèrent mon cou brulant, la voix de Stéphanie raisonna «Hé! Vous deux! Réveillez vous espèces de marmottes! Venez dehors vite! Il y a un arc-en-ciel qui semble provenir de la chute, c’est super. » Le moment fut brisé. Dans un silence complet, sans un regard, nous nous rhabillâmes et allions rejoindre nos amis, le cœur remplis de déception. Nous évitâmes de nous regarder toute la journée et dû à une fièvre de Roskana, je dû aller dormir avec elle ce soir là. Plus jamais Darcy et moi n’avions parlé de ce qui s’était passée ce matin là ou même avions tenter de reprendre là où nous avions été arrêtés. C’était trop tard. Et tout ce qui nous resterait de ce moment, c’était un souvenir brulant, des frissons et une amitié solidifiée.

« Je ne vais pas te féliciter ! » Sa réponse me surpris, autant qu’elle me blessa profondément. Si seulement il savait contre quoi je combattais depuis mon couple avec Rose, contre la peur de l’homophobie, contre mes doutes, contre mes peurs. Savait-il le nombre de disputes que j’avais eu avec Rose sur ces peurs? Le nombre de fois que j’avais éclaté en sanglot dans l’appartement car Lorcan venait de me menacer de tout dire à mon père? Du simple courage d’affirmer au garçon que j’avais tant aimé secrètement durant mon adolescence que j’étais avec ma meilleure amie. Ma gorge se noua et mes ongles s’enfoncèrent dans le carton de mon gobelet de café, ne daignant pas regarder la serveuse qui le remplissant de breuvage infectement exutoire. « Je vous envie même » Je relevai un regard surpris alors que mes yeux humides arrivaient enfin à lutter contre les larmes. « Tu sais bien que j’aurais voulu être là » Je rigolai doucement, sincèrement. Punaise…j’oubliais toujours combien ce type était barge et comment il arrivait à effacer mes soucis d’une simple blague. Surement pourquoi j’avais craqué pour lui. « Toi et Roxie vous n’êtes pas portées sur les plans à 3 » Éclatant de rire, je levai les yeux au ciel et je lui frappai l’épaule. Mon rire s’accentua alors qu’il tomba au sol et que tout les gens autours le regardèrent avec un drôle d’air. «T’es barge toi, tu sais bien que Rose déteste faire ça avec un gars, au nombre de fois qu’elle a essayer et que tout de suite après elle est aller se trouver une fille pour avoir du réel plaisir.» Je rigolais. Trop de détail surement, mais Darcy nous connaissait depuis si longtemps que je ne ressentais aucune gène de parler ainsi. Il en avait entendu des plus salace de la bouche de Roskana elle-même alors….!

« Si un jour tu changes d’avis… » Je rigolais toujours, oubliant la douleur du départ en avion de ma bien aimée. «Tu es le premier que j’appel honey, tu le sais bien» Je souris «Il faut bien finir ce qu’on a jamais réussis à faire non?» Je lui fis un clin d’œil, amusée de ce fameux souvenir en camping. Le temps avait assez passé pour que nous puissions en parler sans malaise. Du moins, je crois. Je bus une gorgée de café, me promettant qu’au retour de la maison j’allais boire quelque chose de meilleur que cette eau noire. « Devines qui je viens chercher aujourd’hui : si je te dis : cousin, blond platine, chiant et complétement à la ramasse, tu réponds ? » Je me mis à réfléchir. Punaise…. Cette description me rappelait quelque chose, quelqu’un. Je fronçai les sourcils, totalement prise dans mes recherches mentales, ne m’apercevant même pas qu’il avait regardé du coin de l’œil si le mystérieux cousin était présent. « Tu donnes ta langue au chat ? » Je détestais abandonner, mais franchement, la description m’échappait. Blond platine? Qui pouvait être blond platine dans la famille de Darcy? « Humph! Pas le choix…» boudais-je faussement, une moue mi-déçue mi amusée sur mes lèvres.
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MessageSujet: Re: Tell me how to breathe with no air [Darcy]   Tell me how to breathe with no air [Darcy] EmptyMer 20 Juil - 10:54

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___MAGALY & DARCY___


The First kiss stole the breath from my lips



En un clin d’œil, une chaleur m’envahit, ses lèvres sur les miennes, son corps contre le mien. Une faible proximité, mes mains parcourant sa peau, enlevant avec hâte les tissus superflus la recouvrant. Des gestes frénétiques, découverte à tâtons du corps de l’autre. Le souffle coupé, moment avorté par l’appel d’une demoiselle (Stéphanie : encore aujourd’hui j’ai envie de l’étriper). Puis : plus rien. Plus rien, le néant. Plus de tentatives, plus de baisers, rien que des actes chastes. Ce souvenir merveilleux était venu déferler sur moi, en un moment si inopportun. Dans un endroit grouillant de monde, je me sentais seul, du moins, accompagné de Mademoiselle Bonhavre, seulement. Comment est-ce que j’en étais arrivé là ? Il faut croire que la vision qu’elle m’avait offert quelques vingtaines de minutes plus tôt avait creusé un sillon d’amertume. J’en étais vite venu à regretter une époque désormais révolue. Pire, avais-je encore l’envie d’imaginer ce que nous aurions pu faire si la vie en avait décidé autrement, si nous en avions décidé autrement ? « Tu ne sais vraiment pas ? Pourtant la description devrait te crier : « ROMUALDDDD » » lançais-je éclatant d’un rire nerveux, je poursuivais : « Peut-être que j’ai été trop gentil ? Tu ne te souviens pas de cette tête blonde platine qui nous collait constamment aux bask’ quand on faisait du camping ? On en était venu à le surnommer : « L’inhibiteur compétitif » ! » Toute les familles possèdent ce genre de spécimen d’une lourdeur sans pareille. Un homme ou une femme qui ne passent pas inaperçue en raison de leur connerie. Chez les Buckley : il y avait Romuald Hawkes, la chèvre. J’esquissais une moue indescriptible, je n’avais pas la volonté de supporter ses paroles et ses bruits de bouche incessants. Il avait une terrible manie de se sucer la dentition, comme s’il avait quelque chose de coincé entre les dents : vraiment désagréable et me connaissant, je n’allais pas mâcher mes mots en sa compagnie. Ma mère le savait, voilà pourquoi elle m’avait mis en garde. Oui mais j’étais complétement saoulé, d’avance. « Tu sais combien je ne le supporte pas, c’est quasi viscérale mais tu connais ma mère, sa technique mélodramatique de me faire changer d’avis sur tout … ». Puis encore un souvenir : elle, moi & ce microbe de trois ans notre cadet. Le lendemain du jour où nous nous étions embrassés, j’étais franchement prêt à réitérer. Nous étions assis, l’un à côté de l’autre, prêt de cette rivière. Nos mains prêtes à s’entrelacer à nouveau, je m’étais rapproché d’elle, un sourire en coin de lèvre. J’avais 15 ans, zéro expérience mais j’avais une certitude, je voulais qu’elle m’aime. Mes lèvres à nouveau proches des siennes, parfait l’instant, jusqu’à ce que ce cher Sheldon vienne briser ce moment d’intimité et coupé court à ma volonté. Je n’avais plus eu le courage, elle était bien trop jolie pour s’intéresser à un adolescent si peu conventionnel comme moi. Retour dans le présent, je la mirais avec amusement, la connaissant, une réplique assassine allait bientôt pointer le bout de son nez. Je n’eus pas tort, ses mains vinrent prendre les miennes et tirer dessus, ce qui suivit fut fort divertissant. Quelques instants avec elle et je me retrouvais identique au Darcy d’antan : jeune, insouciant et exalté.


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MessageSujet: Re: Tell me how to breathe with no air [Darcy]   Tell me how to breathe with no air [Darcy] EmptyMer 20 Juil - 20:49

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You've got a friend in me
If you've got troubles,I've got 'em too
There isn't anything I wouldn't do for you
We stick together and can see it through
Cause you've got a friend in me

Enfin libre de nos amis depuis le début de la journée. Aucun regard ne s’était échangé depuis ce matin et nous avions tout fait pour faire des activités séparément l’un de l’autre, mangeant éloignés l’un de l’autre. Roskana savait, sans même un mot, ma meilleure amie avait comprit que Steph avait interrompu la possibilité d’un nouveau couple dans notre clique d’amis. Lorsque Darcy parti en expédition avec sa sangsue de cousin et trois de nos potes, je me retrouvais enfin seule avec Rosie près de la rivière, je lançai une roche à l’eau. «Tu l’aimes han? » Je soupirai et silencieusement je jetai une autre pierre à l’eau. «Je détestée Steph… enfin j’aurais pu lui dire, j’aurias pu avoir mon premier avec un type dont je suis totalement folle Rose… et cet…cet…» Je rageai, mais ma voix restait calme, mais tremblais de rage et déception. J’étais si timide et pour la première fois de ma vie je m’étais sentie prête pour un homme, je m’étais sentis capable de lui dire que je l’aimais, j’avais brisé mes propre barrières. «Tu sais bien que Steph est ici simplement car Erik est son copain. Personne ne la tolère. Je l’ai engueulé avant que tu sortes, on savait tous ce qui se passait. » J’hochai la tête, triste. Je n’avais jamais été amoureuse avant, et ma meilleure amie voyait bien que j’avais le cœur brisée. Elle se leva, me demandant de l’attendre et elle partie dans la forêt. Je me mis à contemplé l’eau, perdue dans ce qui me restait de souvenir de ce bref moment de luxure que j’avais gouté du bout des lèvres plus tôt dans la journée. Je sentis quelques minutes plus tard quelqu’un à mes côté, l’odeur qu’il avait fit battre mon cœur, je me retournai, c’était lui. Je lui fis un sourire timide. Je compris que Rose était allé le chercher pour nous laisser enfin un moment ensemble. Puis le rapprochement. Je voulais qu’il m’aime. Et son connard de cousin. Si leur meurtre n’aurait pas de si grande conséquence je crois que je l’aurais noyé. Plus jamais. Si en deux fois ça n’avait pas marché, c’est que le destin ne voulait pas que l’on soit ensemble. C’était tout. Je me levai alors que Romuald vint s’asseoir a nos coté et je retournai dans la tente de Roskana pleurer en silence.

Les regrets étaient partit depuis longtemps, et de cette histoire avait survécue une amitié profonde. C’est pourquoi c’était sympa avec Darcy. Pas besoin de s’appeler chaque jour et de se voir tous les semaines pour savoir que l’autre serait là en cas de problème, nous inviterait dans party de temps en temps et prendrait un café une fois de temps en temps…même si c’était dans cet aéroport frigorifiant. «Tu ne sais vraiment pas ? Pourtant la description devrait te crier : « ROMUALDDDD » Mes yeux s’agrandirent alors que je mis ma main devant ma bouche pour éviter de recracher le café que je venais de boire. Darcy ria alors qu’un léger «Romuald? » fut toussoté par l’étouffement. « Peut-être que j’ai été trop gentil ? Tu ne te souviens pas de cette tête blonde platine qui nous collait constamment aux bask’ quand on faisait du camping ? On en était venu à le surnommer : « L’inhibiteur compétitif » ! » J’éclatai de rire. Un rire franc. Je ne vis même pas l’avion de Roskana décollé derrière moi. Punaise, comme ce cousin nous l’avions détesté jusqu’au bout des ongles. Le nombre de plans foireux que nous avions créé pour éviter sa présence ne serait-ce que quelques minutes. Notre clique avait eu beau se plaindre à l’autorité parentale, cette plaie devait être avec nous. Mais c’était quoi ce délire? Nous n’étions pas des babysitter après tous. Je me souviens encore du moment où nous avions essayé de mettre du sel autours de notre tente, se rappelant que les sangsues partait avec du sel. Bien sur, cela n’avait pas fonctionné. Mais nous avions passée une bonne soirée tout de même, car inventant une raison sur un vampire hantant la forêt ayant peur des condiments. La frousse que nous lui avions donnée avait évité de gâcher le dernier voyage de camping que nous n’ayons eu avant le départ pour Londres.

« Tu sais combien je ne le supporte pas, c’est quasi viscérale mais tu connais ma mère, sa technique mélodramatique de me faire changer d’avis sur tout … ».
Je relevai les yeux au ciel. La mère de Darcy. Évitons d’en parler. Cette femme… non valait ne pas partir sur ce sujet. Car il y avait assez d’histoire pour en faire un bouquin…une trilogie même! Je savais que mon ami n’était pas venu par plaisir mais qu’elle avait joué sur la carte du bon fils et de combien elle s’était sacrifié pour lui…arf. D’un coup de tête, je regardais s’il n’y avait pas de tête blonde dans les parages, je pris sa mains et en éclatant de rire, je partit a courir. Surpris, il me suivit en rigolant. Sortit jusque dans le stationnement. «Aller viens. Tu ne veux pas le voir et moi pas être seule. On va a l’aquarium et après on va s’éclater la tronche. » Sans attendre sa réponse, je le tirai vers ma voiture en rigolant. Nous voilà, Magaly et Darcy, retrouvant notre âme d’adolescent le temps d’une soirée. Au diable les conséquences : juste les retrouvailles, et le plaisir enfantin.


Fin du rp

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