« Ted, je ne trouve plus rien, me dis pas que t’as encore caché mes outils parce que je te jure que cette fois, je ne laisserais pas passer ! » « Et tu vas faire quoi ? Me taper avec tes petits poings, Minette ? Va donc jouer à la poupée Calderon, tu seras mignonne ! » Mina lança une regard noir à cet abruti de Ted. Il était son collègue de travail et il digérait mal le fait de devoir travailler avec une femme plus jeune et surtout plus doué que lui. Il n’arrêtait pas de s’en prendre à elle afin de lui mener la vie dure et la pousser à quitter le garage dans lequel ils travaillaient. Il pensait qu’à force de volonté, il finirait par la faire craquer mais c’était mal connaitre Mina que de croire à pareille bêtises. La jeune femme avait un caractère dur et ce n’était pas un vieil homme ronchon et dégarni qui allait la démotiver, loin de là ! Appuyée contre le capot de la voiture dont s’occupait Ted, la jeune femme finit par répliquer avec calme : « Bien, j’ai compris. Je te laisse t’occuper seul de ton épave. Je rentre chez moi, je ne voudrais pas froisser ton ego. Tu sais, je te comprends, c’est dur de se rendre compte qu’on a aucun talent dans la profession qu’on exerce. Surtout quand les ‘minettes’ bien plus jeune en on fait plus que toi tout au long de ta carrière ? » Mina prit un faux air compatissant alors qu’elle haussait les épaules et hochait lentement la tête de gauche à droite. Mina quitta ce bon vieux Ted pour aller se changer dans son vestiaire.

Il faisait vraiment lourd ce jour là. Mina leva la tête vers le ciel et constata qu’il commençait à tourner vers le gris. Elle comprit bien assez vite qu’une averse allait éclater d’ici peu c’est pourquoi elle avait hâte de rentrer chez elle pour ne pas se chopper la pluie sur le trajet. S’il y a bien une chose qui ennuyait Mina, c’était de conduire par temps pluvieux, elle trouvait ça fatiguant et particulièrement dangereux. Non pas qu’elle ne sache pas conduire, loin de là, ce qui l’inquiétait c’était le nombre incalculable de chauffards qui avaient trouvé leurs permis de conduire dans une pochette surprise apparemment. Bref, les soupçons de la demoiselle se confirmèrent et une grosse averse éclata. C’est donc hâtivement que la jeune femme prit le volant de sa voiture ne rêvant plus que d’une chose ; un bon bain moussant pour se relaxer de cette journée chargée. Vingt minutes que la jeune femme avait pris la route et pourtant, elle eut l’impression que sa voiture perdait de la vitesse. Oh non ! Pas ça ! Quelle poisse tout de même ! Elle, LA MECANICIENNE, venait de s’arrêter à la sortie du Golden Gate Bridge. Elle était tellement habitué a s’occuper des voiture des autres qu’elle en oubliait bien trop souvent de faire les révision pour la sienne. La jeune femme réussit à se mettre sur le coté et, ce n’est pas franchement ravit qu’elle sortie rapidement sous la pluie pour essayer de voir malgré les conditions climatique d’où venait de foutu problème ! Pour sur, elle attraperait la crève des le lendemain parce que ce n’est pas ce petit tee-shirt blanc qui allait la protéger de la pluie. Lorsqu’elle ouvrit le capot, une épaisse fumée noire s’en échappa. « Et merde… »

« Ça sera tout pour aujourd’hui. J’attends la remise de votre dissertation d’ici vendredi à 15h. » fit Dylan en congédiant d’un sourire ses élèves qui se ruaient hors de sa classe pour pouvoir enfin être soulagé que ce cours interminable soit terminé. Évidemment, malgré tout le cœur que Dylan y mettait, les mathématiques étaient loin d’être une matière attrayante et malléable. Ainsi, il avait du mal à faire aimer quelque chose d’aussi concret à certains qui n’arrivaient pas à mémoriser la moindre formule. D’un air nonchalant, Dylan quitta sa salle de classe avec sa mallette sous le bras en se dirigeant vers sa voiture. Il sorti ses clés de voitures et alors qu’il enfonçait la clé, quelques gouttes de pluie s’écrasèrent sur le sommet de son crâne. Le jeune professeur se réfugia à l’intérieur de sa voiture et quitta le stationnement de l’université. Il n’en prit pas plus que de quelques minutes avant qu’une pluie s’abatte sur la route rendant la visibilité réduite. Fronçant les sourcils, Dylan se mit à rouler à une vitesse respectable préférant être prudent plus tôt qu’insensé en roulant à une vitesse normale. Les accidents de voiture n’étaient pas vraiment une partie amusante de son quotidien donc il aurait aimé tenter l’expérience. Et puis, réparer sa voiture lui aurait couter très cher… Et seulement parce qu’il tenait à la vie, et à celle des autres. Empruntant la route pour revenir chez lui, il traversa le pont avant d’apercevoir une voiture sur le bas coté. Une jeune femme à ce qu’il pouvait en déduire à travers la fenêtre. Une seconde d’hésitation envahie Dylan avant qu’il ne décide de ralentir puis d’arrêter sa voiture à quelques mètres de celle qui était arrêtée. Le professeur coupa le contact avant de soupirer. Il avait bien évidemment fallu qu’il n’ai pas d’imperméable ni plus de parapluie, et quelque chose lui disait que cette pluie n’avait rien de quelque chose de chaud. Preux chevalier à ses heures, il ouvrit tout de même la portière pour s’engager sous cette pluie déferlante qui en moins de quelques secondes avait réussit à le faire greloter. Dylan s’engagea à parcourir rapidement la distance qui le séparait de la demoiselle avant de rester à un mètre d’elle puis de lui offrir un sourire doux et pourtant un peu inquiet. On sait jamais, avec ce qui se passait dans le monde avec ses kidnappeurs et tout… Oui bon, peut-être qu’il était légèrement paranoïaque. « Besoin d’aide? » Demanda-t-il en parlant un peu plus fort pour se faire bien entendre malgré la pluie.

Il s’approcha doucement du capot ouvert et analysa des yeux la situation qui lui paraissait légèrement…catastrophique? Avec la fumée qui s’échappait et cette odeur.. Dylan grimaçant en relevant les yeux vers Mina. « Vous permettez que je jetes un coup d’œil? Je peux sans doute vous donner un petit coup de main, je m’y connais un peu en mécanique…» Bonjour les bêtises. Il s’y connaissait un peu, mais ce n’était pas dans les limites de pouvoir trouver une solution à ce qui lui semblait hors et déjà une cause perdue. Mais vaut mieux essayer que de ne rien essayer du tout non? Pourtant, Dylan attendit la permission de la séduisante femme ne voulant pas s’imposer si elle préférait appeler un vrai spécialiste, un mécanicien quoi. Ses yeux dérivèrent discrètement sur ce qu’elle portait et il dut avouer qu’elle devait avoir tout aussi froid que lui. Il fit son possible pour regarder ailleurs que sur son chandail blanc par craintes qu’elle ne le considère comme un voyeur.

« Besoin d’aide? » Une voix s’éleva derrière Mina et elle du faire volte face pour voir qui s’adresser à elle. Par chance, il s’agissait de l’un de ses voisins qu’elle avait dû le croiser une ou deux fois sans pour autant s’attarder. D’ailleurs, un jour il avait demandé de l’aide à Mina pour monter quelque cartons à son appartement mais cette dernière avait refusé catégoriquement sans donner d’explications ni aucune excuses. Elle n’avait pas ressentit le besoin de se justifier car c’était une perte de temps et que ce jour là, elle était déjà bien assez en retard pour le boulot. La jeune femme hésita un court instant à lui dire de retourner dans sa voiture et de la laisser tranquille –elle était à cran, il ne fallait pas lui en vouloir- mais Dylan ne lui laissa pas le temps de répondre. Il s’approcha de sa voiture pour jeter un œil au moteur. « Vous permettez que je jette un coup d’œil? Je peux sans doute vous donner un petit coup de main, je m’y connais un peu en mécanique…» Ah ah. La jeune femme pouffa de rire en hocha doucement la tête. Elle aimait se foutre de la gueule des gens ouvertement et ce Dylan n’était pas une exception. Mina avait froid et elle ne pensait plus qu’à son bain mais la tentation de voir son voisin –qui apparemment ne savait pas qu’elle était mécanicienne- se ridiculiser était bien trop forte. Le regard de Dylan se fit plus insistant et la jeune femme faillit prendre son menton pour soulever sa tête. Oui parce que là, ce n’était pas son visage qu’il regardait, mais plutôt sa poitrine. « Arrêtes de me vouvoyer… » Dit elle d’une voix forte pour qu’il puisse l’entendre malgré la pluie. Elle voulu ajouter « Surtout que tu matte mes seins comme un dégénéré » mais elle se retint. Impatiente de pouvoir rentrer chez elle, Mina fit un pas sur le coté afin de laisser le champ libre à Dylan. « Vas-y, montre moi un peu ce que tu sais faire… Mais je te préviens, si tu casse une pièce, je te fais ta fête. » Mina n’arrondissais jamais les angles. Elle était un peu brute comme fille et on pouvait être sur qu’elle disait les choses telles qu’elle les pensait. Elle ne connaissait pas Dylan et pourtant, ça ne l’empêchait pas de parler librement allant même jusqu’à lui faire des ‘menaces’. Elle était d’accord pour jouer le rôle de la jeune femme en détresse afin de se moquer un peu de Dylan mais à la seule condition qu’il ne fasse pas de mal à son bébé. Mina aimait sa voiture. Elle l’avait eut à ses seize ans et il ne lui était quasiment jamais rien arrivé. Mina observa plus attentivement Dylan avec un petit sourire en coin. Elle insistait et faisait en sortir de le regarder comme un bout de viande. Il ne s’était pas gêné pour mater sa poitrine lui après tout, elle voulait juste qu’il se sente un peu gêné, même si elle doutait que sa technique fonctionne. Les hommes et les femmes sont tellement différemment après tout…