ANDY&RYAN → undress me now

Un peu de rouge à lèvres, un soupçon de parfum dans mon cou et me voilà prête. Je ne sais pas où je vais mais tout ce que je sais, c'est qu'il faut que je sorte. Je ne travaillais pas ce matin alors passer mon temps devant des programmes nuls de télévision, ça occupe un moment mais ça lasse vite. Ana est sortie je ne sais où et je suis seule depuis déjà trop longtemps. La solitude se fait d'autant plus ressentir au moment où je commence à parler aux personnages du film que je regarde. Bon, Cameron Diaz n'a pas vraiment besoin de mon aide. Mieux vaut que j'aille me promener à la place. Un pantacourt, un t-shirt, des talons et me voilà dehors après avoir pris soin de fermer la porte à clé. J'appuie sur le bouton de l'ascenseur en tentant tant bien que mal de ne pas penser à combien ma vie est nulle en ce moment. Alors que l'ascenseur s'ouvre et que je fais un pas en avant, je relève le nez et croise le regard d'Andy, seule dans l'ascenseur. Je pense d'abord à faire demi-tour et à attendre que l'ascenseur revienne. Mais je n'ai pas envie de me montrer encore un fois aussi faible devant elle alors j'avance après cette courte pause et je me place à côté d'Andy en évitant son regard. « Tu vas à quel étage ? » Garder mes distances, rester froide pour éviter le plus possible de souffrir. Voilà ce que je vais essayer au maximum de faire.

L'esprit, le corps, le cœur de Andreas réclamaient vengeance. Elle en voulait terriblement à Jake. Elle le haïssait, chaque cellule de sa peau était envahie par la douleur, la peine et la colère qu'elle ressentait à son égard en ce moment même. Certes, ce n'était qu'un voyage à visée purement professionnelle, mais dans la situation actuelle et avec tous les problèmes que leur mariage traversait, ce voyage revêtait une toute autre signification. Il voulait lui échapper, s'éloigner et se détacher d'elle, il ne l'avait pas dis, mais elle l'avait deviné à son regard, c'est pour cela qu'il avait accepté. Andreas n'en revenait pas de voir son mariage battre ainsi de l'aile. Et ce n'était pas de sa faute, c'était la faute de Jake qui ne faisait aucun effort pour redresser la situation. Du moins, de son point de vue. Peut-être que son conjoint en dirait autrement, clamant haut et fort que sa jalousie était l'unique cause de leurs problèmes à ce jour. La jeune femme soupira en traçant délicatement une ligne noir sous ses yeux bleus. Elle jura alors qu'un geste trop empressé réduisait à néant son travail. Énervée et déprimée, elle jeta sa trousse au loin et balança à travers la pièce chaque objet qui lui tombait sous la main. C'était puéril et futile, mais Jake était parti hier pour Paris et son absence s'en faisait sentir dans chaque coin de l'appartement. Andy comprit qu'elle ne pouvait pas rester enfermée, au risque de devenir folle. Pourquoi ? Parce qu'elle était dans l'incapacité de déterminer si c'était le manque ou l'aigreur qui prenait le dessus. En vitesse, elle attrapa son sac à main et claqua la porte, puis elle respira un bon coup et appela l'ascenseur. Dans la disposition où elle se trouvait - troisième verre de vodka - elle était dans un état second, guettant l'heure, appréhendant chaque seconde en se demandant qu'est-ce qu'ils pouvaient bien fabriquer. ILS désignaient bien entendu Jolene et Jake, ensemble dans la ville la plus romantique du monde, alors qu'elle se tapait les murs blancs de leur appartement. Et elle avait beau se répéter que Jolene n'était que sa stagiaire, elle réalisait sans peine que ses propres sautes d'humeur ses derniers temps ainsi que leurs querelles continuelles avaient sérieusement entaché la patience de son mari. Et l'ascenseur prenait un malin plaisir à se faire attendre. Le voyant énumérait les étages : quatre ... cinq ... six ..... dix .... onze ... douze ... avec une langueur figée dans le temps. Andy tituba sous l'effet de l'alcool ingurgité, puis elle entra appuyant tant bien que mal sur le RDC, les chiffres lui apparaissaient flous et elle louchait lamentablement sur le un et le deux, tentant de déterminer lequel la concernait. Andy ferma les yeux alors que l'alcool continuait d'anémier ses sens et de lui ôter toutes traces de la retenue et de la prudence qui la caractérisait en tant normal. Elle trembla en se tenant à la barre puis se ressaisit en redressant la tête sans pour autant trouver un remède à son esprit obscurcit d'un voile. Sans pour autant être nauséeuse, Andreas se sentait prise d'une fiévreuse envie de s'envoyer en l'air, là, tout de suite, avec le premier venu. Une bonne baise pour oublier que son conjoint l'avait à peine touchée ce mois dernier, ELLE, admirée et enviée de tous, même pas capable de donner envie à son propre époux. Elle était vraiment pathétique et pitoyable. Elle se regarda dans la glace, et le miroir lui renvoya une image plutôt flatteuse d'une femme charbonneuse aux pupilles de braise qui la dévisageait avec intensité. Ses cheveux étaient relâchés sur ses épaules à peine couverte d'une robe transparente, blanche et légèrement fleurie, avec une rangée de perles multicolores qui entourait sa taille fine, trop fine, et ses chevilles fines arboraient dans la continuité des escarpins ouverts aux talons d'une longueur qui eu parut absurde sur toute personne n'ayant jamais pratiqué le mannequinat. Elle soupira. La porte coulissante s'ouvre et elle voit le visage par trop connu de Maryan. Andreas ne sourit pas et c'est à peine si elle lui dit bonjour et soudain son âme qu'elle croyait vide s'emplit d'un désir sombre et dévorant. Elle est étonnée par cette flamme qui s'allume en elle, se décide à y céder. Elle sait qu'elle n'a que peu de temps, alors elle s'approche ostensiblement des boutons pour insérer sa clef personnelle et bloquer l'ascenseur dans sa course. Un sourire presque diabolique sur ses lèvres carmins, elle constate « Oops ... On dirait que l'ascenseur et bloqué ... » avant de s'approcher brusquement de Maryan pour coller sa bouche contre la sienne, chose dont elle avait envie depuis bientôt deux mois et qui hantait aussi bien ses rêves que ses cauchemars. Elle sait ce que la blonde doit penser : d'abord, elle est perdue par son attitude. Ensuite, elle doit sentir qu'elle empeste l'alcool et comprendre. Enfin, elle n'a qu'à faire le choix entre jouer le jeu et profiter ou la fuir. Andreas s'arrête un instant pour supplier « Aides moi ... ».

Ignorant ma question, elle s'avance vers les boutons et, alors que l'ascenseur finit de se fermer, je la vois introduire sa clé pour arrêter l'ascenseur qui ne tarde pas à obéir. Je ne bouge pas, étonnée de ce qu'elle fait. Elle a un sourire aux lèvres et un regard que je n'ai pas vu depuis longtemps et je devine ce qu'elle veut. Je détaille son corps, ces courbes aisément devinables sous sa robe claire, ces courbes dont j'ai tellement envie. « Oops ... On dirait que l'ascenseur est bloqué ... » Je ne peux réprimer un sourire. J'ignore à quoi elle joue, à être si froide certains jours et si... chaude aujourd'hui. (

) Elle revient vers moi rapidement et m'embrasse sans attendre. Quelque peu prise de cours, je ne réponds pas à son baiser mais je n'y mets pas fin non plus. Je me contente de profiter de la pression de ses lèvres contre les miennes. Ses lèvres si douces et qui, pourtant, semble vouloir dévorer les miennes. Ses lèvres dont je rêvais depuis si longtemps. Cela fait deux mois que je veux l'embrasser et le fait que ce soit elle qui attaque la première rend ce baiser encore meilleur. Mais derrière cette image idyllique, je ne peux m'empêcher de sentir son haleine alcoolisée. Je ne sais pas combien de verres elle a pu boire mais aucun doute, elle a pas mal bu. Aurait-elle agit ainsi sans cet alcool dans le sang ? Sûrement pas. Mais je suis si contente de sentir nos bouches l'une contre l'autre que cela m'importe peu. L'idée que je risque de souffrir encore plus m'effleure l'esprit mais le désir prend le dessus alors qu'elle murmure « Aides moi ... » Je brise le peu d'espace qui sépare nos deux visages pour l'embrasser passionnément. Je glisse ma langue dans sa bouche alors que je me sens poussée contre la paroi juste derrière moi. Une mainnposee dans son cou, l'autre caresse sa cuisse doucement. Tout me revient naturellement. Son corps réagit comme avant à mon contact et je sens qu'elle est sûrement encore plus insistante et excitée que je le suis à ce moment précis. Mes doigts passent sous sa robe en remontant vers ses fesses. Sans cesser de l'embrasser, ma main passe facilement sous l'elastique de son boxer. Sa peau est douce et chaude et je resserre ma main dans sou cou, enfonçant mes ongles dans sa peau. Je sens sa peau frissonner tandis que mes doigts s'aventurent plus loin sous son boxer. C'est moi qui agis pour le moment mais, si elle est restée la même, elle va sûrement s'arranger pour prendre le dessus et cette idée est loin de me déplaire.