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 THE MAN WHO CAN'T BE MOVED. ⚡ Jake

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THE MAN WHO CAN'T BE MOVED. ⚡ Jake Empty
MessageSujet: THE MAN WHO CAN'T BE MOVED. ⚡ Jake   THE MAN WHO CAN'T BE MOVED. ⚡ Jake EmptyMar 17 Mai - 21:30

floatrp And I can't see you right now
'Cause my heart just can't take it

« Bonjour, deux boîtes de pâtes à la carbonara et deux canettes de coca cola s’il-vous plaît. » dis-je en souriant à Joli-serveur. Joli serveur, c’était le surnom que j’avais donné à un homme qui travaillait au café à côté du bureau où je travaillais parce qu’il était mignon. Dans le genre, brun assez grand avec de magnifiques yeux clairs et une carrure imposante. Et puis parce que la plupart du temps, c’était lui qui s’occupait de mes commandes. « Je vous fais ça. Jolene c’est ça ? » demanda-t-il en souriant également. Je découvrais comme ça il connaissait mon nom, était-ce possible qu’il m’ait entendu discuter ici ? Après tout je venais souvent, avec Jake, Maryan, Belle … A la manière dont il me regarde en ce moment d’ailleurs, je suis prête à parier qu’il est à deux doigts de me demander mon numéro. «  Oui c’est ça, tout le monde m’appelle Joe. », il hocha la tête de manière à acquiescer mes propos. Ca il le savait. Il disparût de mon champ de vision pour préparer ma commande et revînt me tendre le deux sacs : «  Voilà, je met ça sur le compte du journal ? » Je réfléchis une bonne seconde, Andreas allait encore criser en apprenant que l’argent du journal était une nouvelle fois détournée à des fins pas très journalistiques. « Nan, je vais payer moi-même cette fois-ci. » oui c’était mieux ainsi et beaucoup moins risqué. Certes d’habitude c’était Jake qui enfreignait les règles en venant m’offrir un café ici et en le mettant sous le compte du journal mais là, c’était à moi de me faire pardonner de quelque chose et mon instinct me disait qu’Andreas ne serait pas aussi tolérante avec moi, qu’elle l’était avec lui. Joli-serveur me rendit la monnaie et avant que j’arrive à la porte, me l’ouvrit et me tendit mon ticket de caisse : « je vous remercie, humm Brad c’est ça ? » dis-je en distinguant les fines lettres dorées qui ornaient son habit. Il acquiesça et je sortis, rangeant la nourriture dans mon sac quand je remarquait le ticket de caisse. Oui, j’avais payé 25 dollars, ce qui était assez cher mais là ne reposait pas le problème. Enfin, si bien sûr c’était un problème puisque mes sœurs évitaient au maximum les dépenses mais ce qui me surprit fût de voir une annotation au stylo derrière ce fameux ticket de caisse : un numéro de téléphone ! Je rangeai le ticket dans le sac sans trop y faire attention et continuais ma marche. Est-ce que j’allais l’appeler ? Eventualité possible. Quelque chose me disait que ma patronne serait ravie de me voir me mettre en couple ( :mdr : ). Après tout, j’étais célibataire depuis que j’étais arrivée sur San Francisco, à savoir depuis trois bons mois. Ce n’était pas que je ne voulais pas faire de rencontres mais plutôt que je n’en avais pas le temps. Je travaillais à l’université la plupart du temps et je fournissais quelques photos à différentes rebiques de magazine grâce à Jake et j’étais justement, la stagiaire de Jake par la même occasion. C’était d’ailleurs parce que mon réveil n’avait pas sonné ce matin d’ailleurs que je me retrouvais à fournir le déjeuner à mon patron en signe d’excuse. Bien sûr, c’était peu commun mais je le considérais plus comme un ami que comme un patron aujourd’hui, alors même si ça pouvait surprendre, ça nous convenait à tous les deux. Enfin, il me semblait. Je gagnais le bâtiment et j’arrivais à l’étage correspondant au département de la rédaction et de la mise en page du magazine. Je tombai sur Clotilde à l’accueil qui était la secrétaire de Jake et sur sa femme Andreas qui travaillait comme à son habitude à son bureau. « Salut Clotilde, Jake est en bas ? » je demandais à la jeune femme qui était loin d’avoir été gâtée par la nature mais qui était d’une gentillesse comme il ne pouvait exister. « Bonjour Jolene ! Oui, il est en bas, il t’a cherché toute la mâtiné, il dit qu’il doit te montrer quelque chose d’urgent et espère que pour te faire pardonner, tu as pensé au déjeuner » s’exclama-elle en se croyant incluse dans la confidence de nos déjeuners secrets et en détachant chaque syllabe des notes qu’elle venait de lire. En observant Andreas, je me félicitai d’avoir rangé le dit déjeuner dans mon sac à main avant d’entrer dans le bâtiment et je descendis enfin les marches pour me retrouver dans la fameuse pièce ou Jake Emerson-Listings puisait toute son inspiration. Elle n’est pas très grande, même plutôt petite, aussi grande que le hall d’entrée de l’immeuble en fait . Il y avait un fond de toile blanc, accompagné de nombreux appareils en tout genre dont je raffolais naturellement et qui faisais briller mes yeux. Puis, il y avait une table sur la droite, juste en face de la fenêtre. J’y posai mon sac et cherchai Jake des yeux : « Jaake ? » dis-je en me dirigeant naturellement vers la chambre noire où j’étais sûre d’avoir entendu un bruit. J’entrai et le trouvais comme à son habitude en train de développer des photos, concentré, la mine renfrognée. «  Je sais, je suis très en retard mais oui, j’ai apporté le déjeuner. Tu développes les clichés de ce matin ? »
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Adrian-Jules O'Connor
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MessageSujet: Re: THE MAN WHO CAN'T BE MOVED. ⚡ Jake   THE MAN WHO CAN'T BE MOVED. ⚡ Jake EmptyMer 25 Mai - 19:21

Je venais juste de quitter l’appartement lorsque j’entendais mon téléphone sonner. Je m’attendais à tout sauf à ça. Evidemment, j’avais parlé avec ce type une fois ou deux et il m’avait chuchoté une merveilleuse idée. « Oui, allo ? » « Monsieur Emerson, je veux vous faire part de notre petite affaire avec les français. » Il ne pouvait certainement pas le voir, mais c’était tout juste si ce sourire dessiné sur mes lèvres n’était pas capable de me décrocher la mâchoire. « Je vous écoute. » C’est à peine s’il m’avait laissé l’occasion de prononcer quelques mots que déjà, il avait repris. « Si vous décidez d’exposer vos photos durant une semaine là-bas, ils promettent un rendement suffisant pour vos affaires. Evidemment, vous devrez prendre des photos de la ville, pas de San Fransisco. » Le but étant de gagner de l’argent, je ne pouvais pas refuser une telle opportunité. « Je dois y réfléchir, je peux vous rappeler plus tard ? » Il obtempéra et durant un instant, j’hésitai à faire demi-tour pour annoncer la nouvelle à Andy. Au final, je continuai de tracer mon chemin. Je lui apprendrais tôt ou tard ; il fallait encore que j’y réfléchisse, juste histoire d’être sûr que c’est une affaire que je veux prendre en main. Le métier de photographe demande certaines sources d’inspiration et une partie, bien ancrée au fond de moi me disait de foncer sans hésiter. Ne dit-on pas de Paris qu’elle est la plus belle ville ? Et je me faisais déjà une idée du voyage ; aussi agréable puisse-t-il rien qu’à prendre des photos.

Vingt minutes plus tard, j’accédais enfin au bureau où j’allais pouvoir faire développer quelques photos. En passant, je fis savoir à la secrétaire que j’attendais ma stagiaire, Jolène, en bas, l’endroit même où je m’apprêtais à développer la pellicule. Une stagiaire un peu particulière qui rendait Andy folle de jalousie. J’avais beaucoup lui expliquer qu’elle ne devait pas, je prenais conscience que peut-être, ma propre femme me poussait dans les bras d’une autre. A la dérive des sentiments, je me perdais parfois. Ce que ma femme n’avait pas, Jolène possédait et vice-versa. Il m’arrivait de ne plus savoir où mettre la tête. Une fois les escaliers descendus, je passais rapidement par une sorte de bureau où je passais le plus clair de mon temps. Quand les mannequins passés par ici pour parler affaire, je leur faisais savoir que j’étais du genre vraiment intransigeant, ne laissant rien passer et ils se contentaient simplement de sourire, probablement un peu effrayé par cet air supérieur que j’avais pour habitude de prendre. Avec l’âge, l’ancienneté dans le boulot, je me suis vite rendu compte qu’il ne fallait pas constamment jouer les gentils parce que certains n’hésitent pas à vous écraser à la première occasion. D’ailleurs, en voyant les clichés que prend Jolène, il m’arrive de marmonner quelques injures. C’est qu’elle a du talent et si elle décide de se lancer indépendamment de mon aide, elle pourrait probablement me faire concurrence. Probablement … D’ailleurs, j’attrapais au passage la pellicule qu’elle avait laissée la veille ou plusieurs jours auparavant, je ne me souvenais très bien pour aller la développer. Après l’effort, le réconfort. J’adorais découvrir les images sur ce bout de papier, voir ces dernières apparaître comme par magie. Ce n’était pas une illusion, les couleurs devenaient une sorte de forme jusqu’à faire comprendre aux spectateurs de quoi il s’agit. Un élément vivent, un moment immortalisé ; ce genre de choses qui valent souvent la peine qu’on s’y attarde.

A peine avais-je eu le temps de développer les premières photos, qu’une voix que je ne connaissais que trop bien me parvient jusqu’aux oreilles. Plongé dans ces découvertes permanentes, je n’osais pas répondre. Elle allait bien finir par comprendre que si je n’étais pas à côté, j’étais dans la chambre noire, tamisée par une lumière rouge. « Je sais, je suis très en retard mais oui, j’ai apporté le déjeuner. Tu développes les clichés de ce matin ? » Je n’avais même pas fais attention à l’heure, ou peut-être ben que c’était le cas. Je relevais alors la tête, un air quelque peu suspicieux mais aussi et surtout accusateur. « Tu ne me laisses même pas le temps de poser les questions. C’est ce que je suis entrain de faire oui. Ce sont tes photos, tu veux regarder. » Je ne lui laissais pas tellement le choix de toute façon, puis elle était surement impatiente de voir à quoi cela ressemblait. Une nouvelle fois, j’étais plutôt fier du travail qu’elle avait accompli. En quelques mois, elle avait beaucoup appris et je me bornais à croire qu’elle serait la mieux placée pour m’accompagner à ce voyage à Paris ; que je ne tarderais pas à accepter en passant un simple coup de fil. « Je trouve que tu as l’art et la manière de prendre les photos. Ce n’est pas donné à tout le monde. Tu as fais pas mal de progrès depuis la première fois que je t’ai vu en prendre. » D’ailleurs, je pensais même la laisser exposer ses photographies dans la galerie un jour. Son talent pourrait alors être apprécié à sa juste valeur. Quand ce sera le cas, elle le saura. Mais en attendant, je gardais cette idée dans un coin de ma tête. « Je te laisse les apprécier ou tu veux bien répondre à mon estomac d’affamé ? Maintenant que tu m’as coupé dans mon élan, je me rends compte que je n’ai rien mangé depuis pas mal de temps. » Je laissais un peu de temps, sans doute pour qu’elle puisse me répondre et derechef, je repris. « En plus, je dois te dire quelque chose qui va surement te plaire. On va s’installer à côté pour en parler plutôt ? »

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MessageSujet: Re: THE MAN WHO CAN'T BE MOVED. ⚡ Jake   THE MAN WHO CAN'T BE MOVED. ⚡ Jake EmptyJeu 26 Mai - 18:57

Il daigna relever les yeux de ses clichés et reporta enfin son attention sur moi, ce que je regrettai tout de suite. Il était accusateur et suspicieux, forcement cela faisait la troisième fois de la semaine que j’arrivais en retard. Je baissai les yeux, je ne voulais pas qu’il pense que je profitais de notre relation qui avait drôlement évoluée depuis le début, pour me permettre des privilèges, auxquels je n’avais pas le droit. « Tu ne me laisses même pas le temps de poser les questions. C’est ce que je suis entrain de faire oui. Ce sont tes photos, tu veux regarder. » J’oubliai en une fraction de seconde de faire la stagiaire obéissante et m’exclamai « Oui ! Bien sûr que je veux les voir ! » tout en rompant les derniers mètres qui me séparaient de lui pour observer les photos dans son dos. Je me sentais toujours toute chose lorsque je développais mes clichés, comme si j’observais d’un œil nouveau, ce que j’avais entrevu l’espace d’un instant. C’était étrange et en même temps touchant. Une capture de ma conscience pour quelques secondes. Je retrouvais dans ces photographies mon état d’esprit du jour, la fatigue, la tristesse, la joie et tout cela en fonction de l’angle que je prenais ou de l’instant que je figeais dans le temps. Sur celles-ci, on pouvait voir le studio vide que j’avais pris en attendant Jake à sept heures, puis les mannequins qui se préparaient, Jake en action, imperturbable derrière l’appareil avec parfois un sourire aux lèvres et bien sûr les vrais photos, celles que je devais prendre pour le magazine ; celle d’une jeune mannequin aux cheveux roux ondulés et emmêlés par le vent qui portait la dernière ligne de sous-vêtements sortie, celle d’un grand blond qui souriait torse-nu et qui ne portait qu’un unique jean (vêtement dont il faisait la pub) et les dernières photos revenaient à Jake, Jake cherchant un autre appareil pour changer d’angle de vu, Jake qui s’approchait du mannequin pour la conseiller et qui parlait comme à son habitude avec les mains, Jake et … je remarquai qu’un grand nombre de photos était de lui et je gardai en mémoire de limiter mes ardeurs la prochaine fois. La dernière photo n’était pas de moi, je le sus dès que je posai les yeux dessus et la décrochai de l’étendoir. La photo était beaucoup plus travaillée, maîtrisée, un novice ne privait prendre une photo pareille. Jake l’avait fait. Il avait le don de rendre n’importe quelle chose à portée de son appareil magnifique. Or ce que je pensais en ce moment sur cette photo – avec prétention ou non- c’était que j’étais magnifique. Je paraissais ridicule aux premiers abord à me défouler aux côtés de la mannequin pour lui expliquer son rôle mais il n’y avait pas besoin de s’y connaître en photographie pour savoir qu’ici, c’était mon âme qui se reflétait sur le papier. Une photo prise sans que je m’en rende compte, sur l’instant, dans le feu de l’action. C’étaient toujours les plus belles photos. « [color=#80BFBE]Elle est magnifique Jake, la photo hein ? (THE MAN WHO CAN'T BE MOVED. ⚡ Jake 1881463262 Arrow ). » je n’attendais pas de réponse, il était n’était jamais satisfait de lui-même, pourtant j’aurais juré avoir vu passé l’ombre d’un sourire sur ses lèvres. « Les miennes sont pas mal aussi d’ailleurs. » dis-je en me complimentant d’un sourire également. Pour une fois, j’étais ravie que Jake les ait lui-même publié car il pouvait voir à quel point, j’avais progressé et comme pour répondre en écho, il se tourna vers moi de nouveau et dit : « Je trouve que tu as l’art et la manière de prendre les photos. Ce n’est pas donné à tout le monde. Tu as fais pas mal de progrès depuis la première fois que je t’ai vu en prendre. » Je souriais, ravie qu’il soit d’accord avec moi sur ce point ; C’était indéniable, il m’avait beaucoup aidé- ou inspiré d’ailleurs.- « Merci et c’est vrai oui. » dis-je en complétant immédiatement « pour les progrès je veux dire » Je n’étais pas prétentieuse, la plupart du temps je détestais mes clichés. Aujourd’hui était l’exception. Il laissa passer quelques secondes supplémentaires puis finit par dire : « Je te laisse les apprécier ou tu veux bien répondre à mon estomac d’affamé ? Maintenant que tu m’as coupé dans mon élan, je me rends compte que je n’ai rien mangé depuis pas mal de temps.» J’hochai la tête puis complétai simplement par une réponse : « Non, je l’ai déjà assez vues, on peut aller déjeuner. Des pates à la charbonnera, ça te va ? » en quittant la chambre noire, suivie de Jake et en ouvrant le sac que j’avais posé sur la table.
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Adrian-Jules O'Connor
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MessageSujet: Re: THE MAN WHO CAN'T BE MOVED. ⚡ Jake   THE MAN WHO CAN'T BE MOVED. ⚡ Jake EmptyVen 27 Mai - 14:05

Il y avait longtemps que je ne me posais plus la question quant à savoir si être dans ce lieu, dans cet atelier me permettait de me changer les idées. Parfois, je me surprenais à m’être endormi après m’être accordé une sorte de petite pause. Heureusement, jamais aucun employé n’est entré à ce moment là parce que j’aurais eu la réputation quelque peu en baisse. Aujourd’hui, j’étais beaucoup plus connu pour être un bosseur invétéré, sans doute un peu rêveur sur les bords et aimant faire ce qu’il fait. Aucune de ces impressions n’étaient fondées, mais elles n’étaient pas fausses non plus. Pour rien au monde, je me consacrerais à autre chose qu’à la photographie. Mon père a toujours voulu que je devienne médecin, ma mère, que je travaille dans le social ; venir en aide aux autres, selon elle, ferait de son fils quelqu’un de bien. Pour moi, ce n’était pas nécessaire de travailler dans ce monde. J’espérais qu’en regardant quelques photographies, les gens puissent se sentir transporter dans un autre univers, leur vendre un peu d’illusion ; voilà mes principaux objectifs.

J’avais perçu un bruit dans la pièce d’à côté. Dès lors, je savais que c’était ma stagiaire qui arrivait avec pas mal de retard. Une question me trottait dans la tête. Préférait-elle passer plus de temps à l’extérieur qu’avec moi ? Parce qu’au vu de ses retards, il semblerait qu’elle prenne ce stage beaucoup moins au sérieux et j’avais comme objectif, peu importe la vraie raison de ses retards, de lui redonner coup à ma compagnie, à cette passion partagée. J’avais donc décidé de développer la pellicule, la sienne en l’occurrence. Je m’étais aussi permis d’en prendre quelques unes de mon côté, mais la plupart des photos se trouvant sur celle-ci sont les siennes. Je lui demandais donc si elle souhaitait les voir et elle accepta. Je remarquais que de nombreuses photographies n’étaient que la représentation de ma personne. J’aurais pu lui reprocher de ne pas s’intéresser à autre chose qu’à moi, mais dans un sens comme dans un autre, j’aimais cette perspective. Je la laissais détailler toutes les photos et en arrivant à la dernière, je m’étonnais moi-même de la trouver. J’avais complètement oublié que je l’avais prise. Enfin, je ne le cachais pas. Certaines inspirations ne se trouvent pas seulement dans les lieux que l’on fréquente ; aussi chez certaines personnes. Jolène me fit savoir que la photo était belle. Je prenais plus cela comme une réflexion que comme une question. Doucement, j’hochais la tête avec un petit air sceptique sur le visage. « Ce n’est pas la photo qui est belle, c’est la personne qui est dessus. » Je me permettais d’y glisser un petit compliment, mais mon expression ne laissait aucunement percevoir une once de jouissance ; alors que ce sentiment me bouffait de l’intérieur. Ensuite, je tentais de la complimenter, notamment sur les progrès qu’elle avait pu faire depuis qu’elle était ici. Pour une fois que nous étions d’accord tous les deux, il fallait fêter ça avec un bon repas. De plus, j’avais perçu « déjeuner » un peu plus tôt, je ne pouvais qu’apprécier ce geste et réaliser aussi que je mourrais de faim. Sur les bonnes paroles de Jolène, nous allons dans la pièce d’à côté histoire de grignoter ce qu’elle avait pris soin d’aller acheter. Pendant qu’elle sorte les deux boîtes, je prends la note qui venait juste de tomber sur le sol. Je jetais un œil en silence. Le montant ne m’intéressait guère même si pour le coup, il était plutôt élevé. « Je sais pourquoi tu arrives en retard maintenant. » Le ton employé n’était pas vraiment celui d’un blagueur invétéré, mais sonnait surtout comme un reproche. « Tu l’as déjà rappelé ? Non parce que c’est une opportunité à ne pas louper quand même. Un serveur, peut-il t’offrir mieux qu’un voyage à Paris ? »
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MessageSujet: Re: THE MAN WHO CAN'T BE MOVED. ⚡ Jake   THE MAN WHO CAN'T BE MOVED. ⚡ Jake EmptyDim 29 Mai - 14:09

« Ce n’est pas la photo qui est belle, c’est la personne qui est dessus. ». Sa remarque me prit au dépourvu et je me sentis rougir. Parfois, j’oubliai qu’il était mon patron et qu’il était marié depuis trois ans et en couple depuis cinq ans. Seulement lorsque j’entendais ce genre de remarques – qui étaient rares tout de même, soyons francs, il aimait sa femme- je me sentais mal à l’aise , comme de trop. Il entretenait cette relation ambiguë dont je pensais être la seule au courant. « Merci. » je ne pouvais rien dire d’autre, rien faire d’autre après tout. Juste sourire. « Je suis une stagiaire parfaite aussi. Attentive, à l’écoute, serviable et qui vient même nourrir son patron. (a) » il avait commencé, je continuais sur la lancée et puis ça me permettait de lui rappeler que même si j’étais arrivée en retard, je me rattrapais toujours quand il le fallait. Et surenchérir ? Peut-être pas surenchérir comme cela me venait à l’esprit mais en étant plus modérée ? « T’es pas mal non plus ». Voilà, parfait. Je ne m’engageai pas trop sur le sujet et en même temps, je ne faisais que retranscrire ce que je pensais sincèrement. Oui, même si au départ je l’avais mal jugé, aujourd’hui je n’en aurais jamais douté. Quand j’étais arrivée sur San Francisco, j’avais vraiment imaginé le pire. La seule perspective qui m’encourageait était de retrouver mes sœurs, Ally & Bekah qui me manquaient énormément, puis également celle de trouver rapidement un travail. Mais je m’étais largement trompée sur toute la oigne puisqu’à peine arrivée, je me retrouvais enfermée dans un minuscule studio avec Ally, qui se prenait pour ma mère et qui n’étais jamais satisfaite de rien et avec Bekah qui comme à son habitude, rentrait très tard, bourrée, défoncée et en complément un des nombreux hommes avec qui elle passait la soirée, fouillant dans notre frigidaire chaque matin. Si seulement le travail avait suivi mais non ! Rien, pas un seul enfin jusqu’à ce que je rencontre Wendy, la sœur de Jake. Mais encore une fois, le soulagement avait été de courte durée lorsque j’avais pour la première fois vu Jake, au studio s’énervant sur ses mannequins après une énième dispute avec andy, déchirant chacun de ses clichés. Où est-ce que je suis encore tombée m’étais-je dis, puis finalement le temps avait fait son travail et j’avais appris à supporter ses sautes d’humeur, tout comme la vie à la maison et que finalement je n’aurais quitté ce boulot pour rien au monde, même si c’est pour de mauvaises raisons. Finalement, je gagnais le studio, un peu pensive et je ne remarquai le ticket qui était tombé du sac, qu’une fois dans les mains de Jake. Sur le moment, j’étais gênée puis surprise également – j’étais persuadée de l’avoir rangé – mais ensuite, je n’y pensais plus. Pourquoi ? Parce qu’après tout, je voulais qu’il sache que j’avais une vie sentimentale également et qu’il n’y avait pas que lui. Mon sentiment se confirma lorsque il éleva la voix en montrant le billet alors que j’avais continué à déballer tout le reste du sac, feignant de ne pas avoir vu que le papier avait quitté son emplacement. « Je sais pourquoi tu arrives en retard maintenant. » C’était un reproche et formulé clairement. Etait-il juste ? Je n’en savais rien, dans tous les cas je mis fin à ses doutes : « Pas du tout. Je suis arrivée en retard parce que mon réveil n’a pas sonné et il me l’a donné lorsque je suis partie commander TON déjeuner. » Je n’étais pas obligée de détailler mes petites aventures à ce point-là mais vu le regard inquisiteur qu’il me lançait, je me sentais plus ou moins obligée. « Cela dit, excuse-moi pour ces nombreux retards, j’ai des nuits quelque peu agitées en ce moment. Je ne pensais pas que cela te dérangeait autant. J’y ferais attention. », il m’ignora presque en continuant son reproche, sauf que cette fois nous n’étions plus du tout sur la même longueur d’onde : « Tu l’as déjà rappelé ? Non parce que c’est une opportunité à ne pas louper quand même. Un serveur, peut-il t’offrir mieux qu’un voyage à Paris ? » hein ? Qu’est-ce que la ville de Paris avait à faire là dedans ? « Oui, je comptais le rappeler, mais Jake je ne comprends plus rien là. On parle de ce numéro, de mes retards puis de Paris ? Qu’est-ce que Paris a à faire là-dedans ? » dis-je en m’asseyant sur le sol, ma boîte de pates à la main, la sienne dans l’autre.
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