France, Eté 2000

Comme chaque été, la route de l'aéroport jusqu'à la maison de ses grand-parents maternelle à Kerlouan lui semblait interminable. Si, quelques années au par avant, Elliot protestait avant chaque départ, depuis 2 ans, il revenait vers ses racines avec envie et aujourd'hui, encore plus ! Aujourd'hui, il venait seule, ses parents ayant décidé de rester à New-York. Il allait donc pouvoir vagabonder comme bon lui semblait et visiter la région en compagnie d'Alice. Ses parents avaient acheté la maison voisine comme maison secondaire l'année précédente. Les deux jeunes gens avaient passé un été formidable ensemble, Elliot s'en souvenait à merveille et malgré le fait qu'ils n'avaient pas gardé contact durant l'année, chacun étant de retour à sa vie quotidienne, il n'en doutait pas, les retrouvailles seraient à la hauteur de ces espérance...
Quelques jours plus tard.
« Alice, arrête j'aime pas trop ça... » « Tu me fais pas confiance, hein ?! » « Mais si, c'est pas ça le problème, juste qu'avec ce bandeau sur les yeux je suis pas vraiment rassuré. » « Assieds toi et écoute moi le plus attentivement possible. » La jeune française se mit alors à lui décrire le paysage. Assis sur l'herbe, sentant la fraicheur du vent breton contre sa peau, tout se dessina dans sa tête d'une manière assez précise. Cela lui rappela étrangement la sensation qu'il avait devant une toile blanche, lorsque les premiers traits de peinture donnent vie à ce que l'on nommera plus tard un tableau. Une photographie dans son esprit, il tachait de la préciser du mieux qu'il le pouvait par les sensations sonores et tactiles qui arrivaient jusqu'à lui et dont il n'avait jamais pris conscience alors. « Si tu es prêt, j'enlève le bandeau » Il lui répondit par un sourire et senti ses doigts s'affairaient derrière sa tête. A genou, Alice resta derrière lui, les bras sur ses épaules. Et Elliot découvrit ce qu'il venait d'imaginer. A quelques rochers près, c'était exactement cela. « Alice, c'était quoi le but du jeu ? » Il attrapa ses mains et la senti frissonner derrière lui. « Je l'ai appris la veille de ton arrivée... » Elle marqua une pause, il respecta son silence. « On vient de me détecter l'apparition d'un glaucome. » « Un quoi ? » Son français était bon mais pas au point de connaître certains termes médicaux. « C'est une maladie qui détruit petit à petit mon nerf optique. D'origine génétique... je vais perdre la vue petit à petit. » Elliot se retourna vivement, juste à temps pour la récupérer dans ses bras. « Ne t'inquiètes pas, je serais là pour te décrire la vie, te raconter ses couleurs et te faire découvrir tout ce que tu n'auras pas eu le temps de voir. » Il lui releva le visage et délicatement, déposa un baiser sur ses lèvres.
Ils passèrent le séjour en France l'un avec l'autre, jour et nuit, ne se séparant jamais plus de quelques heures. Elliot prenait l'habitude de peindre en sa présence. Le jeune homme lui appris comment créer des reliefs sur les toiles en fonction des couleurs qui utiliserait et, jour après jour, elle apprenait à lire sa peinture. « De cette manière, mon art ne te sera jamais étranger... » Le jour du départ, ils savaient tout les deux qu'ils ne prendraient pas de nouvelles durant l'année même si ce serait dur... Ils savaient que comme ça, la joie de se retrouver l'année d'après serait encore meilleure.
Quelques heures après que son avion est atterri, Elliot appris l'internement de sa mère dans un hôpital psychiatrique. Pourquoi ? On lui donna jamais réellement de réponses satisfaisante... Pendant qu'il était entrain de s'amuser en France, sa mère avait eu besoin de lui. Comment pourrait-il quitter le pays à nouveau ?

Quelques mois plus tard, Elliot fit la connaissance de Daphné. Entre-eux, naquit l'amour et 5 ans plus tard, alors qu'elle venait d'apprendre sa grossesse, Daphné le quitta sans explications réelles. Il a quitter NYC et a décidé de venir à San Franscico dans le but de la retrouver et de connaître sa petite fille de 2 ans. Cet amour est également la raison de son non-retour en france bien que chaque été, il se sente coupable de trahir une promesse...