I’m coming home, Tell the world I’m coming home

Le 03 juillet 1987 est un jour comme un autre, enfin pas pour tout le monde. C’était un jour où il pleuvait encore sur la jolie ville de Glasgow, mais aussi où un beau bébé prenait son premier souffle : moi, Nataël Jamie Dawkins. Un bébé blond aux yeux couleur océan et qui amena bonheur à des parents unis depuis plus de 12 ans. A vrai dire, c’est difficile de vous raconter plus sur cette période de ma vie puisque je ne m’en souviens pas, mais selon les histoires que me raconte souvent ma famille, j’étais vraiment l’enfant qu’il ne pensait jamais avoir. Mon père avait quelques problèmes au niveau de la fertilité, si vous voyez ce que je veux dire, et cela a failli briser leur couple car ma mère ne pouvait concevoir une vie de couple sans enfants. Je suis « le bébé miracle » selon mes proches et j’adore ça, puisqu’on me traite comme un roi. Malheureusement, je n’ai jamais eu la chance d’avoir un petit frère ou une petite sœur et Dieu sait que j’aurais aimé. Enfin, je parle d’une personne qui partage le même sang que le mien, car sinon oui j’ai une sœur ou plutôt une demi-sœur. Trois ans après ma naissance, mes parents ont prit la lourde décision d’adopter une petite fille. Aujourd’hui j’ai vingt quatre ans et je dois dire que si elle n’était pas ma sœur, je lui aurais déjà sauté dessus. Bref, là n’est pas la question, elle est ma sœur et tout ce que j’ai de plus chère à mes yeux. Comprenez bien : qui ose l’approcher, prend le risque de se confronter à moi. Elle et moi vécurent une très belle enfance, jusqu’à ce que notre père tombe gravement malade.

And if the world does turn, and if London burns
I’ll be standing on the beach with my guitar

A l’annonce du cancer de mon père, je me découvris une passion, celle de la musique. J’avais peur de le perdre et à l’époque, il me fallait trouver un hobbie, quelque chose à quoi me rattacher lorsque les temps étaient durs. La basse avait été mon coup de cœur et je me plongeais corps et âme dans ce qui allait devenir plus tard mon futur métier. Je n’avais que dix ans et mon professeur de musique était très impressionné de mon niveau qui ne cessait d’augmenter au fil des semaines. Il me voyait progresser au niveau musical, mais il sentait bien que je périssais de l’intérieur. Il était mon pilier, mon exemple, alors comment la vie pouvait-elle faire vivre à un gosse de 10 ans le supplice quotidien de son père ? Ce fût le 16 décembre de cette même année que mon père décéda. C’est déjà très dur de voir son père mourir à cet âge, mais en plus, cela tombait non loin des fêtes de Noël. Je crois que c’est pour ça qu’aujourd’hui, je ne ressens aucun engouement pour cette fête, elle ne me rappelle pas de bons souvenirs de famille, mais plutôt les pleurs de ma mère ou de ma sœur. C’est ainsi que je devenais « l’homme de la maison » et je me donnais comme mission de protéger les deux seules femmes de ma vie.

If you listen to the things that your friends say
You’re gonna be lonely

L’heure des amours arriva lors de mes 14 ans. Une petite brune aux cheveux coupés au carré, elle me donnait des frissons à chaque regard, je me souviens encore. J’étais complètement tombé amoureux d’elle et cela n’a pas été réciproque pendant un très long moment. Je l’ai attendu pendant deux ans, et vous savez à cette période de la vie, on a les hormones qui vous travaille sans arrêt, et bien moi j’ai su me baser que sur une seule et unique personne. Finalement, nous vécûmes une très belle histoire d’amour durant près de trois ans et vint le moment du déménagement. On se serait cru dans un de ces bouquins où le garçon déménage et laisse sa petite-amie en pleurs, en se persuadant que si ils sont fait l’un pour l’autre, ils se retrouveront. L’amour est plus fort que tout apparemment, mais Boston-Glasgow ça facilite pas la tâche. J’ai fini par l’oublier grâce ou à cause de la distance et aussi parce que mes amies de Glasgow me disait qu’elle avait fait vite pour retrouver un nouvel homme. Maintenant, je sais que cette histoire était fausse et qu’elle n’avait jamais cessé de m’aimer, mais cela ne change rien. Je suis ici, elle est là-bas.

If this is the last song I ever sing
Then I’m giving it everything, I’m giving it all

Ma passion pour la musique n’a jamais régressé depuis mes dix ans et aujourd’hui, avec trois amis, nous formons un groupe de musique plus ou moins reconnus aux Etats-Unis et aussi en Europe de l’Ouest. Cela va bientôt faire six ans que nous sommes les « McFly » (désolé, j’ai pas su leur trouver un autre nom de groupe) et j’ai réalisé mon rêve, celle de vivre grâce à ma musique. Ce groupe représente beaucoup plus qu’on ne peut le penser, c’est tout de même mes trois meilleurs amis, mes frères, mes collègues, ils sont tout. D’ailleurs, l’un d’eux est mon colocataire et je plains notre voisin(e) qui est obligé de subir nos chants, nos sons de guitare en plein milieu de la nuit. Apparemment, cette personne est très flexible et compréhensive puisqu’on ne l’a jamais vu venir toquer et se plaindre du bruit. Tant mieux.